Primes en santé : des employés ignorés, dénonce un syndicat

Le gouvernement a tenté de créer des conditions de travail plus intéressantes pour attirer et retenir des préposés aux bénéficiaires (PAB) dans le système de la santé. Le SCFP affirme qu’il a raté la cible.

«Par exemple, pour un PAB en haut de son échelle salariale, le boni de 8% ne représente même pas 2 $ de l’heure en termes d’augmentation. On voulait un montant fixe pour tous. Soyons clairs, tout le monde est égal face à ce virus», de dénoncer Benoit Bouchard, président du SCFP-Québec.

Autre exemple : pour les employés se spécialisant en entretien ménager et qui ne sont pas considérés comme des personnes salariées à risque, et ce, même s’ils travaillent dans les services identifiés, l’augmentation de 4% n’est à peine que de 0,79 $ l’heure.

Dans le secteur de l’éducation, la situation est pire. Le SCFP regrette que le gouvernement n’ait rien à offrir aux salariés qui s’occupent des garderies d’urgence, car sans eux, il n’y aurait personne pour prendre en charge les enfants des travailleurs de la santé.

«Nos membres travaillant toujours dans le système de l’éducation sont aussi appelés à faire un effort supplémentaire en cette période de grande crise. Ils sont les grands oubliés de l’annonce d’hier et on espère que le gouvernement va revoir sa décision», de conclure le président du SCFP-Québec.

Comptant près de 122 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 24 700 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec et quelque 11 715 membres dans le secteur de l’éducation au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les communications, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le transport maritime. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.