Prestation d’urgence et d’assurance-emploi : l’équité demandée pour les élus municipaux
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) demande un assouplissement des modalités des programmes de prestation d’urgence et d’assurance-emploi pour permettre aux élus municipaux d’y souscrire.
Dans une lettre envoyée aujourd’hui au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, la FQM réclame notamment que les élus soient exclus de l’obligation de démontrer un arrêt complet du travail pendant 14 jours consécutifs pour être admissibles aux programmes d’aide.
«Dans la majorité des municipalités du Québec, le rôle d’élu municipal s’ajoute à l’occupation d’un emploi à temps plein. Or, plusieurs ont fait l’objet, comme beaucoup de citoyens, d’une mise à pied en raison de la pandémie qui sévit. Dans ce contexte, les élus·es municipaux sont en première ligne pour répondre aux besoins de leur communauté et participer à maintenir des services essentiels tout en rassurant la population. En conséquence, il est impossible pour eux de démontrer un arrêt complet du travail pendant 14 jours. La FQM fait actuellement des démarches auprès du gouvernement fédéral pour obtenir des modifications aux programmes», fait valoir Jacques Demers, président de la FQM, maire de Sainte-Catherine-de-Hatley et préfet de la MRC de Memphrémagog.
Modeste revenu des élus
La FQM souligne également que selon les modalités actuelles, les modestes revenus d’élus seront déduits de la prestation d’assurance-emploi. Cette situation est injuste et inéquitable pour les élus·es municipaux qui ont perdu leur emploi régulier. En effet, ces derniers devront vivre avec des prestations d’assurance-emploi réduites ou avec leur seul revenu d’élu·e qui, rappelons-le, est généralement très peu élevé.
«En cette période d’urgence sanitaire, nous avons grandement besoin de nos élus·es municipaux. Il ne faudrait pas que leur faible rémunération soit un frein à leur précieuse contribution. C’est pourquoi nous demandons que les modalités de ces programmes d’assistance et d’aide soient corrigées rapidement», conclut le président de la FQM.
Depuis sa fondation en 1944, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) agit comme porte-parole des municipalités et des MRC du Québec. S’appuyant sur la force de ses quelque 1000 membres, elle favorise l’autonomie municipale et travaille activement à accroître la vitalité des régions, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.