Pour que cessent les violences subies par les femmes…

En marge de la Campagne des 12 jours pour l’élimination des violences envers les femmes, le comité orienteur du projet « Pour une action concertée en violence sexuelle » de la Table de concertation du mouvement des femmes Centre-du-Québec demande que la population appuie leurs revendications auprès des gouvernements pour que cessent les violences subies par les femmes.

Au Québec, la date du 6 décembre rappelle à toutes et tous un triste souvenir. Le 6 décembre 1989, un peu avant 17 heures, un homme est entré à l’École Polytechnique de Montréal. Il a fait feu sur des étudiantes et 14 jeunes femmes ont été tuées. Et ce n’est pas un hasard que Marc Lépine n’ait tué que des femmes : c’est ce qu’il voulait. S’en prendre aux féministes qui lui avaient « gâché sa vie ».

Au Canada, désormais, le 6 décembre est reconnu comme la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada. Au Québec, les groupes de femmes ont choisi cette date pour clôturer la Campagne des 12 jours pour l’élimination des violences envers les femmes.

Dans le cadre de ces 12 jours, de nombreuses actions sont organisées par des groupes de femmes dans toutes les régions du Québec pour sensibiliser la population au phénomène de la violence faite aux femmes, rappeler que la violence existe toujours et que c’est loin d’être marginal. Montrer, que malgré les avancées, l’égalité de fait n’est pas toujours une réalité et qu’il faut donc continuer la lutte.

C’est pourquoi les groupes de femmes réitèrent leur demande d’engagements concrets de la part des gouvernements provincial et fédéral pour éliminer cette violence systémique envers les femmes qui continue d’exister malgré les avancées des droits des femmes au Québec et au Canada.

Il ne faut pas oublier que tous les actes de violence dirigée contre les femmes et les filles (agression sexuelle, violence dans un contexte conjugal, cyberviolence, violences basées sur l’honneur, etc.) ont comme dénominateur commun les rapports de pouvoir entre les femmes et les hommes. Ces violences entravent la marche de l’égalité pour toutes les femmes.