Poulaillers urbains : Victo a délivré quatre permis

L’ouverture de la Ville de Victoriaville à la possibilité de garder des poules en milieu urbain n’a pas suscité un grand engouement. Quatre permis ont été délivrés à des propriétaires désireux d’installer les infrastructures nécessaires. Du côté de la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA), trois permis pour la garde de pondeuses ont été délivrés.

Le processus nécessite deux étapes, explique la directrice générale de la SPAA, Marie-Josée Roy.

La différence entre les permis de la Ville et ceux de la SPAA provient du fait qu’un propriétaire a probablement entrepris le processus sans le compléter.

Dans un premier temps, les citadins doivent s’adresser à la Ville pour obtenir le permis d’installation du poulailler, devant répondre aux exigences municipales. Et c’est de la SPAA que provient le permis pour la garde des poules elles-mêmes. Les propriétaires doivent pouvoir démontrer que leurs poules sont vaccinées.

Le nouveau règlement de la Ville n’a donc pas suscité un extraordinaire élan. Peut-être, concède Mme Roy, parce qu’il est encore tout frais.

Elle dit que sans se lancer dans «une chasse aux sorcières», à la SPAA on sait qu’il y a plus de poules cachées… ou sans papier sur le territoire urbain que le nombre de permis délivrés. «Mais on n’a reçu qu’une plainte au sujet de poules errantes.»

À l’approche de temps plus froid, elle dit que, contrairement à ce qu’on peut penser, les poules ne sont pas si fragiles. «Elles sont habituellement rustiques et peuvent survivre à l’hiver moyennant quelques installations supplémentaires. Il faut s’assurer que leur eau ne gèlera pas. Évidemment, les œufs qu’elles pondent sont, eux, fragiles au froid. Souvent, on donne aux poules une moulée différente pendant l’hiver que celle que l’on donne pour la ponte.»

Autrement, des agriculteurs (mais pas des producteurs laitiers) acceptent d’accueillir les poules dont on ne veut plus s’occuper l’hiver.

La Ville de Victoriaville a adopté son nouveau règlement au début de l’été dernier. Deux autres municipalités, Chesterville et Saint-Samuel, viennent de s’adresser à la MRC d’Arthabaska pour adopter un règlement permettant aussi la garde de pondeuses en milieu urbain.