Poteau litigieux : Lise Blanchette perd son combat

La Victoriavilloise Lise Blanchette a finalement perdu sa bataille contre Hydro-Québec. Le 1er novembre, la Société d’État a remplacé le vieux poteau pourri qui trônait au milieu de son terrain pour en planter un tout neuf au même endroit.

Dans un texte intitulé «Le poteau de l’injustice à Victoriaville?» paru en août sur le www.lanouvelle.net, la Victoriavilloise dénonçait l’incompréhension d’Hydro-Québec qui lui exigeait une contribution de l’ordre de 3000 $ à 4000 $ pour déplacer le poteau de quelques mètres sur la ligne de terrain.

La Société d’État a expliqué que le même traitement s’appliquant à tous les clients, que le déplacement d’un poteau amenait des coûts additionnels.

Ainsi, le 1er novembre, un groupe formé de sept hommes de terrain et deux inspecteurs se sont amenés chez la dame avec cinq camions et diverses petites machineries pour effectuer le boulot.

«Combien tout ce travail a coûté? Peut-être 10 000 $, 15 000 $ ou 20 000 $, pense-t-elle. Et combien en aurait-il coûté si le travail avait été effectué l’an passé en même temps que les poteaux des voisins? La différence est sûrement plus que les 4000 $ qu’Hydro-Québec me demandait pour le déplacement.»

Toute cette histoire laisse un goût amer à Lise Blanchette. «C’est tellement niaiseux, exprime-t-elle. À mon sens, on aurait dû réparer une erreur d’ingénierie du temps.»

Hydro-Québec, selon elle, aurait pu éviter d’importants coûts en remplaçant son poteau l’an dernier en même temps que ceux des voisins.

Lise Blanchette a perdu sa cause. «Mais qui a les moyens de gagner contre Hydro-Québec? Quelle ironie, Hydro-Québec est censée nous appartenir, mais il faut se battre contre», déplore la citoyenne qui verra, pour le reste de sa vie, un poteau au milieu de sa cour, tout près de son patio, ne disposant pas des moyens financiers nécessaires pour le faire déplacer.

La résidente de Victoriaville estime qu’il s’agit d’une «honte de la part d’une société censée nous appartenir et avoir à cœur le bien-être de ses citoyens».

Mais «les décisions se prennent par des bureaucrates» éloignés de la réalité des gens, estime-t-elle, tout en dénonçant le manque de respect, de compréhension et de compassion envers les citoyens.