Passages illégaux à la frontière : Alain Rayes préoccupé

Le député de Richmond-Arthabaska et lieutenant politique du Québec pour le Parti conservateur du Canada, Alain Rayes, se dit préoccupé par le nombre de passages illégaux à la frontière canadienne.

 Cette situation ajoute une pression insoutenable au sein du système d’immigration. Le premier ministre du Québec Philippe Couillard et le ministre de l’Immigration de la province, David Heurtel, ont récemment demandé au gouvernement libéral de Justin Trudeau de prendre ses responsabilités face à cet enjeu de compétence fédérale. Plus tôt cette semaine, le président national du syndicat des douanes et de l’immigration (SDI), Jean-Pierre Fortin, a déclaré publiquement que son service n’était pas convenablement outillé pour faire face à cette situation. Vendredi, c’est le maire de Toronto, John Tory, qui a demandé un changement immédiat dans la stratégie d’accueil des migrants ainsi qu’un soutien financier substantiel.

«Le nombre de passages illégaux est hors de contrôle. Malheureusement, Justin Trudeau échoue à prendre des mesures appropriées pour gérer la crise le long de notre frontière. La situation est injuste pour toutes les familles qui ont utilisé des moyens légaux pour venir au Canada. Ces familles continuent d’attendre, alors que les migrants jouissent d’un traitement spécial du premier ministre. Justin Trudeau a décidé d’accorder la priorité au traitement de leurs demandes. Nous ne sommes pas contre l’immigration et les réfugiés, mais cela doit se faire convenablement dans le respect de nos lois et de nos normes de sécurité», a souligné Alain Rayes.

Le Parti conservateur du Canada, qui avait mis en lumière ce problème il y a plus d’un an et demi, déplore l’inaction des libéraux dans ce dossier. «La première vague migratoire a eu lieu l’été dernier. Le gouvernement aurait amplement eu le temps de se préparer, d’autant plus que de vraies solutions existent à ce problème. Le gouvernement pourrait combler les lacunes de l’Entente sur les tiers pays sûrs ou désigner toute la frontière canadienne comme point d’entrée officielle. Cette situation ne peut plus perdurer. Cela a pour effet de diviser la population, tant auprès des citoyens canadiens que des immigrants et réfugiés ayant utilisé la voie légale pour venir ici. C’est totalement inacceptable», a poursuivi M. Rayes.

La majorité des passages illégaux se font au chemin Roxham, en Montérégie, puisqu’il est facile d’accès. Les demandeurs d’asile utilisent cette voie afin de contourner les règles de l’Entente sur les tiers pays sûrs. «S’ils se présentent à un poste frontalier officiel, ils seront automatiquement refoulés puisqu’ils sont tenus de présenter leur demande dans le premier pays où ils arrivent à moins d’être visés par une exception. C’est écrit noir sur blanc dans l’Entente des pays tiers sûrs signée par le Canada et les États-Unis. Or, l’Entente s’applique strictement aux personnes qui se présentent aux postes frontaliers. Les gens qui arrivent à passer la frontière illégalement ne sont donc pas touchés. Une fois arrivés au Canada, ils peuvent alors présenter leur demande d’asile. C’est cette zone grise que l’on veut que le gouvernement libéral corrige», a poursuivi le lieutenant du Québec.

Plus tôt cette semaine, le Parti conservateur a demandé à la Chambre des communes que le premier ministre dépose un plan sérieux d’ici le 11 mai pour régler la situation, mais les députés libéraux ont voté contre la motion.

«C’est d’autant plus préoccupant parce que les experts estiment que ce flux de demandes d’asile perdurera et prendra de l’ampleur dans les mois à venir. Il y a actuellement un mouvement migratoire mondial. Le gouvernement fédéral a la responsabilité que cela se fasse correctement», a-t-il conclu.