Pas facile l’élevage d’autruches

René Côté est l’un des rares au Québec à élever l’oiseau le plus gros du monde, originaire d’Afrique.

C’est à Lyster que sa boucherie spécialisée, Les Viandes Lystania, est située. L’éleveur possède une centaine d’autruches. Depuis huit ans maintenant qu’il a pris le relais de ses parents qui avaient décidé, en 1997, de se lancer dans cette aventure. Auparavant, et ce durant des années, ils ont dirigé une compagnie d’acrylique et de fibre de verre.

«C’était plus pour s’amuser, car c’était un oiseau qui les intriguait», a dit, sourire en coin, René Côté.

Cette curiosité s’est finalement transformée en passion pour la famille qui a constaté au fil des années que la demande était forte pour la viande d’autruches. Filets mignons, médaillons de tournedos, fondue chinoise, saucisses, smoked meat…, sans oublier les shampoings, les crèmes hydratantes, les savons en barre et à main et autres produits du genre qui sont très populaires.

Aujourd’hui, la boucherie compte quatre incubateurs pour tous les œufs qui sont pondus. À noter qu’une autruche peut pondre environ un œuf au deux jours.

Un animal stressé

Les autruches sont des oiseaux extrêmement nerveux. C’est durant l’été qu’ils pondront la plupart de leurs œufs. Or, advenant une journée pluvieuse, ou pis encore, quelques coups de tonnerre, leur niveau de stress augmente et ils peuvent cesser de pondre.

C’est pour cette raison que M. Côté a décidé que son élevage n’était pas accessible au public, préférant ne pas stresser davantage ses animaux. De plus, il veut éviter qu’ils soient infectés par une bactérie quelconque.

«S’il y une bactérie qui pénètre dans l’enclos des bébés, je perds le lot au complet», a-t-il souligné.

Sans oublier qu’une autruche peut avoir un tempérament très agressif. Un coup de patte et la personne qui en est victime peut en mourir. D’ailleurs, l’éleveur en a esquivé plus d’un au cours des dernières années en leur courant après pour qu’ils entrent au chaud.