Palmarès des municipalités : Victo au milieu du peloton

VICTORIAVILLE. Parmi les municipalités de 25 000 à 49 999 habitants, Victoriaville se positionne au 11e rang sur 24 municipalités au palmarès des municipalités dressé pour le quotidien La Presse par le Centre du la productivité et la prospérité de HEC Montréal qui a évalué les coûts des services municipaux grâce aux rapports financiers et aux indicateurs de gestion des 1110 municipalités du Québec.
Ce palmarès se base sur les données de l’année 2013. Le score général montre que les services à Victoriaville coûtent, en moyenne, 6,87% moins chers que dans les municipalités de même taille.
Comparée à l’ensemble des municipalités étudiées, Victo se situe au 280e échelon sur 757.
Un résultat qui réjouit le maire Alain Rayes. «Je suis très content», a-t-il réagi, au cours d’un entretien téléphonique, tout en faisant savoir au ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, que les municipalités n’avaient pas de leçon à recevoir du gouvernement sur la façon de gérer leur budget. «Et une des premières actions que pourrait poser le gouvernement pour éviter une augmentation des coûts, c’est d’arrêter de pelleter aux municipalités des responsabilités sans leur accorder les revenus nécessaires», a signalé le maire de Victoriaville.
Le maire de Victoriaville reconnaît qu’il y a du travail à faire à certains niveaux, un travail parfois de longue haleine.
Au chapitre du taux global de taxation, Victoriaville se situe au-dessus de la moyenne, arrivant au 25e rang sur 26 dans son groupe de municipalités de taille comparable. «La taxation plus élevée s’explique de différentes façons, notamment par la valeur foncière des maisons. Mais on travaille avec l’objectif d’être plus compétitif. On verra le résultat dans les prochains palmarès», a précisé le maire.
Autre secteur où Victoriaville s’élève au-dessus de la moyenne, c’est celui des égouts avec un coût de 7471 $ par km de conduites, plaçant ainsi Victo au 16e rang sur 24. «Ici, il s’agit d’un choix politique. Nous avons décidé d’investir davantage pour effectuer des réparations», a fait savoir Alain Rayes.
En matière de loisirs et de culture avec un coût de service de 302,70 $ par habitant, Victoriaville se trouve là encore plus élevée que la moyenne, prenant la 19e position sur 26. «Mais, ces données 2013 incluent l’impact financier du Complexe Promutuel. Cet élément disparaîtra complètement l’an prochain», a fait valoir le maire Rayes, rappelant qu’il avait été élu pour s’occuper des infrastructures sportives et culturelles.
«Les municipalités ne génèrent pas que des dépenses, a-t-il observé. Elles réalisent des investissements.»
Insistant pour dire que les statistiques doivent toujours être interprétées avec prudence, le maire de Victo précise l’élément de la rémunération des employés, secteur où Victoriaville se situe au-dessus de la moyenne.
Les données révèlent une rémunération moyenne de 76 695,80 $ pour un emploi à temps plein et de 115 430,80 $ pour les cadres, les professionnels et les contremaîtres. «Quand on parle de 76 000 $ ou de 115 000 $, il ne s’agit pas du salaire précis touché. Les chiffres tiennent compte des avantages sociaux et de régime de retraite déficitaire», a expliqué le maire Rayes.
Dans tous les autres aspects étudiés, les questions de dépenses totales, les dépenses d’administration, la voirie, le déneigement, la police, les pompiers, les déchets et l’endettement, Victoriaville apparaît sous la moyenne. «Nous avons posé des gestes, a rappelé le maire Alain Rayes. On a réduit la dette, on a contrôlé nos dépenses à 3% par année. Bref, le portrait est positif. Il faut juste faire attention dans la façon d’interpréter ces chiffres. Mais je pense que les gens peuvent être satisfaits de la manière dont Victoriaville gère ses finances.»