Pacte Bois-Francs: nouvelle image pour la médiation et de nouveaux outils
VICTORIAVILLE. L’organisme Pacte Bois-Francs a profité de la Semaine de prévention de la criminalité pour présenter, mercredi, la nouvelle image liée à son service de médiation citoyenne, de même que de nouveaux outils.
«Comme les autres organismes de justice alternative, nous avons obtenu une subvention de 15 000 $ du ministère de la Justice. Nous avons convenu de rafraîchir l’image de la médiation citoyenne pour qu’elle soit commune à travers le Québec», a expliqué la directrice de Pacte Bois-Francs, Michèle Gariépy.
De plus, l’organisme a adapté ses outils promotionnels. «Une carte vient remplacer notre dépliant. On a également produit une carte d’affaires du service de médiation que les policiers pourront remettre à des citoyens aux prises avec des conflits. Avec la médiation citoyenne, on veut que les gens gèrent eux-mêmes leurs conflits», a rappelé la directrice de Pacte Bois-Francs.
Outil sur la cybercriminalité
Le phénomène de plus en plus courant de la cybercriminalité a amené Pacte Bois-Francs à élaborer, grâce à la participation de deux stagiaires, un nouvel outil, tout petit, de la grosseur d’un téléphone intelligent dont il en a d’ailleurs l’apparence.
«Cet outil permet de «scanner» un logo qui renvoie automatiquement l’utilisateur sur le site Internet de Pacte Bois-Francs où on a développé une page présentant des informations sur la problématique, autant pour les jeunes que pour les adultes, les parents qui s’interrogent. C’est outil fantastique, complet, très bien fait», a fait valoir Michèle Gariépy.
En matière de cybercriminalité, la pornographie juvénile, le harcèlement criminel, proférer des menaces et le libelle diffamatoire constituent les accusations les plus fréquentes, peut-on lire sur le nouvel outil qu’on distribuera aux jeunes dans les écoles lors des animations baptisées Sauve qui peut. «Une animation interactive sur le respect des lois en société. Avec cet outil, on souhaite sensibiliser les jeunes sur les impacts de leurs gestes, sur les conséquences sur les victimes également, sur ce qu’elles ressentent lorsqu’elles sont victimes d’intimidation ou de mots blessants», a souligné la directrice de Pacte Bois-Francs. Chaque année, l’organisme rencontre annuellement quelque 1300 élèves.
Par ailleurs, pour sensibiliser la population en général, le Shad Café a accepté de placer sur ses tables, pendant un mois, l’outil d’information sur la cybercriminalité et sur les impacts que peuvent avoir les réseaux sociaux. «On remercie la propriétaire Amélie Roy qui a aussi décidé de nous supporter dans notre mission en remettant à Pacte Bois-Francs un dollar sur chaque panini vendu pendant un mois», a signalé Mme Gariépy.
La médiation citoyenne
Pacte Bois-Francs entend mener une campagne pour promouvoir davantage ce «service fort utile» qu’est la médiation citoyenne visant la saine gestion des conflits dans la communauté basée sur la communication et le dialogue.
La médiation citoyenne souhaite contribuer à l’amélioration des relations entre voisins et la qualité de vie en général. Cette alternative veut amener la gestion des rapports, des tensions sociales, des incivilités et la violence autrement que par la judiciarisation, la force ou l’intimidation.
«La médiation constitue un service offert par des citoyens pour des citoyens», a indiqué Michèle Gariépy. Pacte Bois-Francs compte actuellement 12 bénévoles actifs.
Des statistiques
Pour l’année 2013-2014, le service de médiation citoyenne de Pacte Bois-Francs a reçu 67 demandes, dont 7 ont été référées à un autre service.
Vingt demandes ont donné lieu à de l’information, et 40 autres ont fait l’objet de traitement. «Pour 40 demandes, il y a eu une prise en charge, un contact entre un médiateur et un citoyen pour évaluer ses besoins et ce qu’il souhaite, a mentionné Josianne Pouliot, intervenante à Pacte Bois-Francs. Et pour 21 demandes, un face à face, une rencontre, en présence d’un médiateur, a été organisée avec les personnes impliquées. Ces rencontres, par ailleurs, prennent diverses formes.»
Ces demandes proviennent dans une proportion de 30% d’un organisme ou du Centre de santé et des services sociaux, ou de la police (22%), d’un établissement scolaire (18%), d’une Municipalité (11%), de la publicité (9%), des amis ou des connaissances (7%)) ou d’une autre source (3%).
Les conflits de voisinage (38%) demeurent les plus fréquents, suivi des conflits familiaux (22%), des mésententes en milieu scolaire (14%), des conflits interpersonnels (12%) ou de ceux impliquant un citoyen et une institution (4%).
Les conflits peuvent aussi être liés à un acte criminel (4%), reliés au travail (3%) ou survenir entre locataire et propriétaire (3%).