Ottawa veut changer l’emballage des aliments pour faciliter les choix santé

Le gouvernement Trudeau veut s’attaquer aux maladies chroniques causées par la mauvaise alimentation.

La ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, propose l’ajout d’un symbole nutritionnel sur le devant des emballages des aliments transformés pour aviser les consommateurs de leur teneur élevée en gras saturés, en sucres et en sodium. Cela correspond à 15 pour cent ou plus de leur valeur nutritive quotidienne.

La consommation de ces ingrédients en grande quantité fait partie des causes des maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques comme le cancer et le diabète de type 2.

Cette mesure toucherait 50 pour cent de tous les produits transformés en épicerie, ont précisé des fonctionnaires de Santé Canada lors d’une séance d’information avec les journalistes. Ceux-ci s’attendent à ce que l’industrie agroalimentaire réduise la teneur en gras, en sucre et en sel de ses produits.

Certains aliments comme le lait entier ou 2 pour cent, les fruits et légumes emballés sans ajout de sucre et les huiles végétales comme l’huile de canola ou l’huile d’olive seraient exemptés en raison de leurs bienfaits pour la santé.

En contrepartie, l’étiquetage sur le devant de l’emballage des édulcorants comme l’aspartame ne sera plus obligatoire pour éviter la confusion. Ils devront toutefois être mentionnés dans la liste d’ingrédients.

Santé Canada demande aux Canadiens de choisir entre quatre symboles qui avertiraient les consommateurs du contenu élevé d’un produit en gras, en sucre et en sel. La consultation publique se terminera le 26 avril.

Les changements proposés entreraient en vigueur en décembre 2018 et l’industrie agroalimentaire aurait trois ans pour s’y conformer.