«On mange du porc-épic» – Kampanga Mutunda
Dans quelques jours, Kampanga Mutunda vivra son premier Noël dans son nouveau pays d’adoption.
Depuis la mi-octobre que l’homme originaire de la République démocratique du Congo est arrivé au Québec. C’était le 17 octobre 2016. Cette date restera à jamais gravée dans sa mémoire.
Entouré de ses enfants et de son épouse, il s’apprête à vivre son premier Noël sous la neige. Cette neige, il y est déjà habitué. «Je n’ai pas peur du froid, lance-t-il. Quand une personne se sent chez lui, qu’il fasse froid ou chaud, ça n’a pas d’importance.»
Il ne s’ennuie pas non plus de son pays, malgré que l’auteur de ces lignes lui a demandé à quelques reprises s’il avait le mal du pays. «Je suis chez moi ici», a-t-il dit, las de se faire poser la question.
Présent lors de Fête de Noël du Comité d’accueil international des Bois-Francs (CAIBF), il a goûté pour la première fois aux mets traditionnels québécois que l’on retrouve dans nos assiettes durant la période des fêtes. «J’ai tout mangé», dit-il fièrement à propos de la dinde, du ragoût de boulettes et de la bûche qui se sont retrouvés dans son assiette durant la soirée.
Il faut dire que dans son pays, la nourriture était très différente d’ici. «On mange des bananes plantains, de la gazelle et du porc-épic», a-t-il énuméré quant à la bouffe qui se trouve sur la table le 25 décembre.
Il était content de voir que dans son pays d’adoption, tous ont de quoi manger. Ce qui n’était pas le cas à la République démocratique du Congo.
Traditionnellement, durant les fêtes, toute la famille de Kampanga Mutunda chante. Petit papa Noël et autres airs sont interprétés par les plus jeunes. Les adultes, eux, chantent d’autres cantiques de Noël. M. Mutunda a d’ailleurs poussé la note durant quelques secondes, histoire de faire découvrir une chanson de Noël de son pays d’origine.
Quant à Santa Claus, il existe aussi dans son patelin, à la seule différence qu’il a la peau noire.