«On est tellement contentes d’être au centre-ville»

Ils étaient trois gars en 2002 à créer le resto victoriavillois L’Olive rouge. Elles sont désormais trois femmes à l’exploiter. Les sœurs Suzie et Julie Hamel ainsi qu’Isabelle Tousignant en sont devenues les propriétaires. «Eh non, L’Olive rouge ne deviendra pas rose; elle restera rouge», répondent en riant les sœurs Hamel.

Même qu’aux tables, ce sont encore des hommes qui assurent le service. «Et on conserve le livre de recettes de 2002.» Les sœurs Hamel connaissent bien Victoriaville… et le resto puisqu’il appartenait à l’un de leurs beaux-frères, Louis Bérubé (alors associé à Charles Dubuc et à Marco Binette, les fondateurs).

Nées à Saint-Adrien-de-Ham (où Suzie réside toujours), les deux ont vécu leur adolescence à Victoriaville, joué au basketball pour les Astéries. Chacune a son parcours. Un parcours de plus de 25 ans dans le monde du spectacle pour l’agente d’artistes qu’est Suzie travaillant et tournant avec les Richard Desjardins, Claire Pelletier, Jean Leloup, Marie-Jo Thériault, pour n’en nommer que quelques-uns.

Quant à Julie, résidente de Trois-Rivières depuis 15 ans, elle dit avoir beaucoup appris de son «école de la vie», elle qui a œuvré tant en tourisme que dans le monde de la restauration, ayant d’ailleurs été copropriétaire du café Cactus à Sorel. Elle a beaucoup voyagé avant de consacrer davantage de son temps à ses trois enfants.

Les deux sœurs avaient envie de travailler ensemble… et pas que sporadiquement comme cela avait été le cas auparavant. «Une idée qui nous est venue comme ça en décembre 2014.»

Un coup de fil et une rencontre avec le propriétaire David Alain se sont finalement soldés par l’acquisition du resto en février 2016. Les nouvelles propriétaires se sont faites discrètes, voulant prendre du temps afin de prendre le pouls du resto, observer la clientèle… et vivre en plein chantier de rénovation du centre-ville!

Elles racontent que bien des clients ont maugréé, certains de l’extérieur jurant de ne plus revenir à Victoriaville. «Tout l’été, on a défendu la Ville et ses travaux», affirment les restauratrices, soulagées que le chantier ait pris fin… et rêvant déjà à l’été prochain, où L’Olive rouge pourra «descendre» le grand escalier et rejoindre des clients jusqu’à une terrasse d’une vingtaine de places à l’extérieur.

«On est tellement contentes d’être au centre-ville, en plein cœur, tout juste en face du Carré 150!», s’exclame Suzie. Comme elle a toujours travaillé en communication et en marketing, elle mise sur la «coopération» et la «collaboration» entre les établissements du centre-ville. Elle affirme ne pas hésiter à recommander à la clientèle de L’Olive rouge de prendre l’apéro à l’Hermite ou le digestif au Luxor lorsque le resto est plein. Elle y croit au potentiel de rayonnement de Victoriaville, le dit haut et fort.

Les sœurs Hamel se sont associées Isabelle Tousignant courtier immobilier de Thetford Mines, pour exploiter le restaurant, chacune possédant sa niche d’expertise, comme elles disent. Julie s’occupe des relations avec le personnel d’une vingtaine de personnes. La gestion de l’approvisionnement est le fief d’Isabelle. Et Suzie s’occupe de marketing et de publicité.

Le créneau de base demeure la restauration, précise Suzie. Mais L’Olive rouge pourrait aussi faire de sa table le cœur d’autres activités, espérant développer le créneau événementiel. Sous l’impulsion des nouvelles propriétaires, le resto a d’ailleurs commencé à s’ouvrir deux midis par semaine, ce qui a créé deux emplois supplémentaires et bonifié l’horaire de travail des serveurs.