«On avance, on avance, on ne recule pas!»
SOCIÉTÉ. Voilà l’un des slogans scandés par les 1500 travailleurs et travailleuses membres du Front commun de la région des Bois-Francs, vendredi.
Gonflés à bloc, ils se sont séparés en deux groupes, l’un partant vers le boulevard Jutras, l’autre vers la rue Notre-Dame, ils se sont rejoints en plein centre-ville. Armés de banderoles, flûtes, sifflets et même d’une gigantesque tête du premier ministre Philippe Couillard, les marcheurs ont fait preuve de solidarité.
«C’est historique, je n’ai jamais vu autant de mobilisation de tous les syndicats. Tout le Front commun de la région est présent», a fait savoir la présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (CSQ), Nancie Lafond.
À ses côtés, la vice-présidente du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (CSQ), Louise Côté, était également impressionnée par le contingent de manifestants. Pour elle, cela prouve que les membres sont à bout de souffle.
«À force de voir le gouvernement couper, ils en ont assez! Auparavant, amener les gens sur les piquets de grève relevait d’une job de bras. Mais maintenant, il s’agit d’un pouvoir de faire pression sur les élus», a-t-elle ajouté.
Enfin, le président du Syndicat du soutien scolaire des Bois-Francs (CSN), Éric Lacroix, estime que cette mobilisation est le combat d’une génération. «Ceux avant nous se sont battus pour ériger de tels services et maintenant, nous sommes ici pour tenter de les maintenir», a-t-il lancé.
D’ailleurs, il a indiqué que si le gouvernement ne veut rien entendre, les manifestations vont se poursuivre. Déjà, les dates du 1er, 2 et 3 décembre sont ciblées.