Marche pour le climat : une foule impressionnante à Victoriaville

La marche pour le climat a rassemblé plusieurs centaines, voire près d’un millier,  de marcheurs, vendredi. Du nombre, des dizaines d’organisations qui ont répondu à l’appel du comité organisateur, de même que des citoyens, venus par conviction personnelle. Un engouement au-delà des attentes pour ceux qui souhaitaient mobiliser plus d’une centaine de personnes.

Des militants, des professeurs, des étudiants, des retraités, des parents et même des enfants ont arboré des pancartes décriant l’urgence d’agir en matière d’environnement. Réunies devant le Cégep de Victoriaville à 13 h, toutes ces personnes ont pris la rue d’assaut vers 13 h 40, après quelques prises de parole.

(Photo www.lanouvelle.net)

«Les élèves font leurs devoirs. Il est maintenant temps de donner une leçon à nos gouvernements qui eux, ne les font pas», a signifié Noémie Verhoef, du Syndicat des enseignants du Cégep de Victoriaville. Pour elle, si les professeurs demandent aux étudiants de se baser sur des sources fiables dans leur parcours, il faudrait que les dirigeants montrent l’exemple en tenant compte de la science dans leurs décisions. Le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, a profité de la tribune pour rappeler la devise du Cégep : Meliora paramus (nous préparons un avenir meilleur). La grande manifestation constituait donc un moment privilégié pour «dire haut et  fort que nous souhaitons véritablement un avenir meilleur».

Citoyens concernés

À Victoriaville, le mouvement pour lutter contre les dérèglements climatiques a pris de l’ampleur au cours des derniers mois. Plusieurs organismes et groupes ont confirmé leur participation à la Marche lors des dernières semaines, endossant du coup les trois revendications des manifestants : une loi pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) aux seuils établis par le Groupe d’experts intergouvernementales sur le climat (GIEC), un programme d’éducation à l’environnement et la fin des subventions aux industries produisant des hydrocarbures.

Marianne Fréchette, porte-parole de Vendredi pour le futur, qui a reçu le prix Ambassadeur de la conscience par l’organisme Amnistie internationale Canada francophone le vendredi 20 septembre, a pris les devants de la marche.

(Photo www.lanouvelle.net)

Le maire de Victoriaville, André Bellavance, a été aperçu dans la foule, auprès de conseillers municipaux. Quant aux candidats à l’élection fédérale pour le comté de Richmond-Artabaska, ils n’étaient pas tout à fait les bienvenus, si l’on en croit la publication Facebook Victoriaville – Crise climatique, manifestation historique, où l’on stipulait que ce n’était «pas l’espace pour prendre un bain de foule gratuit : les organisations politiques qui marchent doivent être conscientes que, de cette façon, elles prennent position pour les revendications exprimées plus haut et doivent agir concrètement pour les réaliser». Cela n’a pas empêché Jean Landry, candidat du Parti populaire du Canada (PPC) dans la circonscription, de participer. «Je suis avec la population», a-t-il indiqué.

Le rassemblement a culminé vers 15 h, à la Vélogare, où une fête familiale a mis en vedette plusieurs artistes de la région. Danielle Leblanc, de Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs et responsable des communications pour la Marche, a relevé, à l’issue de l’événement, son bon déroulement et l’esprit festif qui a régné tout l’après-midi. «Le comité organisateur est extrêmement fier des citoyens de Victoriaville et de la région. Il y a des gens de partout ici, en ce moment. Ils se sentent de plus en plus concernés par ce qui se passe et veulent des changements».