Marche pour le climat : près de 100 manifestants dans les rues du centre-ville
Près d’une centaine de manifestants ont marché dans les rues du centre-ville de Victoriaville, vendredi après-midi, pour décrier l’urgence climatique.
Cette mobilisation, qui s’inscrit dans le cadre du Mouvement international «Vendredi pour le futur», était pilotée par Marianne Fréchette. Cette étudiante de 15 ans a été la première Victoriavilloise à faire la grève pour le climat, chaque vendredi, à l’hôtel de ville.
«Lorsque j’ai commencé à faire la grève de mes cours, le 22 mars, j’étais seule sur les marches de l’hôtel de ville. Plus les semaines passaient, plus les gens se joignaient à moi et nous voilà trois mois plus tard des dizaines et des dizaines de personnes qui se mobilisent pour faire pression sur les gouvernements», a-t-elle communiqué fièrement, avant d’entreprendre la marche qui partait du Cégep de Victoriaville.
L’adolescente a rappelé son objectif de départ, qui consistait à rassembler le plus de gens possible pour faire pression afin de signifier publiquement que l’inaction des gouvernements face à l’urgence climatique n’était plus tolérable.
Planète en danger
«Les scientifiques sont clairs : nous devons complètement changer notre façon de vivre si nous ne voulons pas rentrer dans le mur. Oui nous allons devoir sortir de notre confort pour y arriver, mais nous ne sommes pas en situation de choix. Nous sommes en situation de survie. La vie sur terre est en danger», a-t-elle plaidé devant les manifestants issus de plusieurs groupes environnementaux.
Plusieurs villes en Inde n’ont plus d’eau, il fait actuellement 45 degrés Celcius en France, des records de chaleur, le Québec vient de vivre des inondations historiques au printemps et les feux de forêt menacent comme jamais la côte ouest de l’Amérique
Pour Julien Daigneault, d’Alternative socialiste, ces exemples prouvent que la crise climatique est amorcée. Il s’insurge que 90 multinationales soient responsables des deux tiers des GES dans le monde, dont l’augmentation contribue directement au réchauffement planétaire.
SOS politiciens
«Les élites politiques nous prouvent qu’ils sont incapables de gérer la crise climatique. On n’a rien à attendre», a décrié M. Daigneault. Selon lui, les politiciens sont aveuglés par le profit des entreprises qui continuent de polluer, avec leurs ressources de la population, alors que cet argent devrait servir à développer massivement le transport en commun.
Les manifestants se sont adressés au député conservateur de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, qui tenait à être présent même si son bureau était fermé, vendredi après-midi.
Au départ, celui-ci a été hué et contesté. Il a finalement expliqué que son parti était conscient de l’existence des changements climatiques et de l’impact de l’activité l’humaine sur eux. «Comme citoyen, politicien, organisation, milieu des affaires, nous avons un rôle à jouer pour arriver à ça. (…) On a déposé notre plateforme environnementale dans laquelle il y a 55 actions concrètes dont on est fier», a-t-il dit, en félicitant les militants de leur engagement.
Les marcheurs se sont finalement rendus jusqu’à l’hôtel de ville, où le mouvement a débuté. Tous se sont donné rendez-vous pour la grève générale mondiale le 27 septembre.