Mandat de grève clair du personnel de soutien du Cégep
Le Syndicat du personnel de soutien du Cégep de Victoriaville annonce que ses membres ont voté à 91% pour un mandat de grève qui pourrait mener à une grève générale illimitée.
Ce vote exprime clairement la frustration du personnel de soutien des cégeps face aux négociations du secteur public. Le Syndicat demande au gouvernement de reconnaître la valeur et les besoins de ses membres et de leur offrir des conditions de travail justes et respectueuses.
Le Syndicat du personnel de soutien du Cégep de Victoriaville est affilié à la CSQ et fait partie du Front commun. Les résultats dévoilés aujourd’hui s’inscrivent dans un grand mouvement de grève sans précédent au cours des cinquante dernières années, lequel regroupe plus de 420 000 travailleuses et travailleurs des réseaux publics de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Devant la fermeture du gouvernement du Québec, après bientôt un an de négociations, rappelons que l’ensemble des syndicats constituant le Front commun ont entamé une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève illimitée.
Pour les employés de soutien de Victoriaville, il y a trois points majeurs pour lesquels les deux parties ne s’entendent pas. Le premier point étant les salaires ; nos membres ont bénéficié de 0,5%, 1% et 2% par année d’augmentation dans les dix dernières années. Le gouvernement offre 9% pour les cinq prochaines années, mais les employés réclament 21% sur trois ans. « Pour nous, c’est nettement insuffisant, l’inflation grimpe, mais nos salaires stagnent, notre pouvoir d’achat diminue et nos emplois ne sont plus attractifs vis-à-vis le privé, ce qui explique en partie le manque d’employés dans le secteur public », mentionne Steeve Marcotte, président du personnel de soutien du Cégep de Victoriaville.
De plus, les fonds de pension et les conditions de travail sont au coeur du problème. « Le gouvernement ne négocie pas, il fait venir nos instances aux tables et il n’offre rien. Ce sont des négociations à sens unique, on doit réduire nos demandes, mais eux ne bougent pas », ajoute M. Marcotte.
« Nous espérons que madame Lebel s’assoira sérieusement avec nos instances pour trouver un terrain d’entente, car personne n’aime grever, mais présentement c’est notre seul moyen de montrer notre mécontentement. »