Mairie de Victo : Gilles Lafontaine estime être «l’homme de la situation»
ÉLECTION. Parce qu’il connaît la Ville de l’intérieur, le conseiller municipal Gilles Lafontaine estime qu’il est l’«homme de la situation» pour occuper la mairie de Victoriaville. Ses six ans en politique municipale constituent un atout qui le distingue de ses adversaires, soutient-il. «Je suis le seul à avoir une expérience municipale, je pars avec une avance, mes classes sont faites», a-t-il déclaré.
Au milieu d’une quarantaine de parents, d’amis et de partisans réunis au bar du Luxor, le conseiller du district numéro 9 a lancé sa campagne électorale, troisième candidat à entrer dans la course, après les André Bellavance et André Guillemette.
Introduit par l’homme d’affaires Jean St-Arnaud, fondateur de ce qui est devenu Buropro, Gilles Lafontaine a présenté les gens de son équipe, sa vision de ce que devrait devenir Victoriaville, plusieurs éléments de son programme électoral, son slogan «Allons encore plus loin», sa signature visuelle confectionnée par les gens de l’agence Gestimark.
Aspirant à ce que «Victoriaville devienne la ville la plus durable au Québec», il fait du développement durable un pivot de son programme, ce pivot articulant plusieurs volets, économique, social, commercial, urbanistique.
Le candidat de 57 ans mise sur son passage à la direction générale de la Chambre de commerce dans les années 1980, sur son expérience professionnelle chez Fromage Côté et chez Tournevent, à l’organisation des premiers festivals des fromages, à son passage à la Société des fromages du Québec qu’il a contribué à fonder. Il se sent encore «mature et fringuant» et suffisamment en confiance pour briguer la mairie de Victoriaville.
Il répond qu’il a eu besoin de ces semaines de réflexion, de consultation et de tournée avant de prendre la décision de poser sa candidature. C’est une question de La Nouvelle Union qui, dit-il, a déclenché ce désir qui lui chatouillait l’esprit. «Comme si de dire publiquement que la mairie m’intéressait m’ouvrait la porte», a-t-il expliqué.
Il n’était pas prêt le 23 décembre à rendre sa décision, ce qui aurait évité l’organisation d’une autre élection partielle afin de combler le siège qu’il doit quitter pour briguer la mairie. Il s’en prend à cette disposition légale qui oblige un conseiller municipal à démissionner avant de se présenter à la mairie. «C’est discriminatoire.»
Là-dessus d’ailleurs, en disant qu’il tient à rester au conseil municipal, il ne ferme pas la porte à la possibilité de se présenter à nouveau au district numéro 9 s’il n’est pas élu à la mairie le 21 février. «Mais je me présente à la mairie pour gagner. C’est une promotion que je veux!»
Il admet qu’il ne prend pas le chemin le plus facile pour accéder au siège de maire. Il aurait pu attendre l’élection générale de novembre 2017, ce qui lui aurait évité de démissionner. «Le moment est plus propice maintenant, parce que le siège de maire est vide.»
Devant ses partisans, il a présenté plusieurs idées et projets, s’engageant du même souffle, à une gestion financière performante, imputable et transparente et à respecter la capacité de payer des contribuables. «Je promets de maintenir le niveau de taxation sous la moyenne des villes comparables», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il garantissait le contrôle des dépenses et de la dette de la Ville.
Créer un carrefour d’innovation et de développement durable, profiter de l’agrandissement de l’aéroport pour stimuler la fondation d’une entreprise d’entretien des aéronefs, mener des études de marché pour revigorer le centre-ville, favoriser le transport collectif parce qu’on «est arrivé au bout de l’outil qu’est TaxiBus», se doter d’un plan d’urbanisme durable, tout cela figure au programme du candidat Lafontaine.
Outre Patrick Gaulin et Geneviève Vigneault de Gestimark, Gilles Lafontaine battra campagne avec son frère Carl au titre d’agent d’officiel, avec son beau-frère Serge Fortier ex-directeur des ressources humaines à l’Hôtel-Dieu et avec Samuel Daigle.