L’UPA adopte une résolution d’urgence

L’Union des producteurs agricoles (UPA) du Centre-du-Québec s’inquiète du désengagement de l’État envers l’agriculture québécoise qui fait face à plusieurs défis et qui est présentement à la croisée des chemins.

Lors d’un point de presse tenu en marge de l’Assemblée générale annuelle, où une résolution d’urgence a été débattue, les représentants de l’UPA se sont inquiétés des différentes mesures adoptées par le provincial qui désavantagent les producteurs.

D’autant plus que les libéraux avaient promis de ne pas faire de coupures dans des ministères à caractère économiques, alors que l’agriculture est l’un des plus importants piliers de l’économie québécoise.

Pourtant, le nouveau programme de crédit de taxes foncières agricoles s’enligne vers une augmentation de 30% à 40% du taux des producteurs dès le printemps prochain, alors que la réforme devait se faire à coût nul pour les agriculteurs.

Une problématique d’autant plus importante que la valeur des terres est en explosion dans les régions principalement agricoles comme celle du Centre-du-Québec. «Les producteurs ne sont pas capables de supporter ça, parce que ce sont des coûts qui sont récurrents et qui vont augmenter dans les prochaines années», déplore Pierre Lemieux, premier vice-président de l’UPA.

L’UPA souhaite également que les programmes de sécurité du revenu soient réajustés pour répondre aux besoins. «Dans les quatre ou cinq dernières années, en raison du resserrement du programme, nous avons perdu jusqu’à 30% des entreprises dans certains secteurs d’activité.  Principalement dans le bovin, dans l’agneau et dans le porc», continue-t-il.

À cela s’ajoute la nouvelle loi sur le bien-être animal imposée par le ministre qui nécessitera des investissements pour se moderniser ou agrandir. L’UPA réclame de l’aide pour soutenir ces coûts, sans quoi plusieurs entreprises devront fermer, incapables de soutenir les frais pour s’y conformer.

Toujours pas d’aide du fédéralLa réciprocité des normes et le contrôle aux frontières des produits sous gestion de l’offre sont toujours des enjeux fédéraux que les producteurs agricoles regardent de près.

L’UPA souhaite aussi que le fédéral hausse le financement de son programme de sécurité du revenu. «Il a coupé énormément du côté des programmes «Agri», il y a trois ans, indique M. Lemieux. Il était à 85% et il est descendu à 70%.»