Lucratif couponing au profit de la Sécurité alimentaire

Stécy Croteau pratique le couponing depuis un an et demi maintenant. Cette couponneuse, comme on dit, a voulu faire profiter un organisme de sa pratique lucrative. Ainsi, mercredi après-midi, à la Résidence du Couvent à Victoriaville, elle a remis, à la Sécurité alimentaire, des denrées d’une valeur de 2800 $ qui n’auront coûté finalement que 300 $ grâce à la façon de faire de Stécy.

Isabelle Voyer, coordonnatrice à la Sécurité alimentaire, avait été informée du projet il y a environ un mois. Mais elle ne s’attendait pas à un don si important. «Quand j’ai vu tout ce qu’il y avait sur les tables, j’étais bien impressionnée. Des denrées de qualité, variées, qui répondront à de nombreux besoins», a-t-elle commenté.

La coordonnatrice se réjouit chaque fois que des citoyens mettent de l’avant diverses initiatives pour l’organisme. «Ça n’a pas de prix. Des trucs, comme on le fait ici, nous donnent un précieux coup de main», a-t-elle souligné.

L’idée

Au départ, Stécy Croteau souhaitait poser une bonne action, un geste pour aider. Elle a songé à confectionner un panier de Noël, mais ne savait pas à quel organisme donner.

Comme bon nombre d’organisations se tournent vers la Sécurité alimentaire, Stécy a fait de même.

Sa mère Johanne Croteau, directrice générale de la Résidence du Couvent qui organise annuellement une collecte monétaire pour la Sécurité alimentaire, a décidé de collaborer avec sa fille et de lui remettre le montant de 300 $ versé par les résidents pour l’achat de denrées.

«J’ai invité les résidents à donner s’ils le souhaitaient tout en les rassurant en leur indiquant qu’ils pourraient voir régulièrement le nombre de denrées grimper sur les tables grâce à leurs dons», a expliqué Mme Croteau.

C’était un premier don pour Stécy qui se dit très fière. «Des résultats au-delà des espérances», a-t-elle noté. «Toutes les denrées, a-t-elle ajouté, ont été achetées avec les coupons. Tout a été acheté à rabais, sans jamais payer le plein prix.»

Changer des perceptions

Avec ce don important rendu possible grâce au couponing, Stécy Croteau, en plus de soutenir la mission de la Sécurité alimentaire, souhaite contribuer à changer l’opinion de bien des gens vis-à-vis les adeptes du couponing,

«On se fait beaucoup critiquer et traiter de tous les noms parce qu’on prend du temps à la caisse», a-t-elle souligné.

La jeune femme voulait ainsi démontrer l’autre facette des coupons, la possibilité de donner au suivant, de démontrer, contrairement à certains préjugés, que les adeptes du couponing ne sont pas des personnes égoïstes et pauvres.
Et puis cette pratique permet de réaliser d’importantes économies. «Du côté personnel, par exemple, il ne m’en coûte que 50 $ pour une épicerie d’une valeur de 400 $. Chez moi, j’ai une réserve d’une valeur de plus de 5000 $ qui m’a coûté quelque 200 $», a confié celle qui pratique le couponing de façon systématique. «Je ne sors jamais sans mes coupons», a-t-elle lancé.

«Une telle façon de faire peut aider l’économie des familles, alléger les facteurs, soulager le porte-monnaie», a renchéri Isabelle Voyer de la Sécurité alimentaire.

Stécy Croteau admet que la pratique requiert un certain temps pour consulter les sites Internet et les circulaires. Elle y met environ de quatre à cinq heures par semaine. «Le jeu en vaut la chandelle. Une fois le processus enclenché, ça va bien. Cela se fait presque tout seul», a-t-elle signalé.

La couponneuse et sa mère Johanne souhaitent répéter l’expérience l’an prochain pour la Sécurité alimentaire. «J’aimerais bien augmenter le montant, amasser environ 5000 $», a-t-elle conclu.