Logements communautaires : le flambeau passé à la Maison de Thérapie de Victoriaville-Arthabaska
Le 23 octobre dernier, l’organisme Logement communautaire de la MRC d’Arthabaska a procédé à la vente de ses deux édifices, après avoir accompli pendant près de 10 ans sa mission à offrir des logements à faible coût aux personnes les plus vulnérables. Les bâtiments resteront dans le giron communautaire, leur nouveau propriétaire étant la Maison de thérapie de Victoriaville-Arthabaska (MDTVA).
Tania Fontaine, directrice générale de la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs et de Logement communautaire de la MRC d’Arthabaska, explique pourquoi l’organisme a décidé de faire la vente. « Devant l’augmentation des besoins en logements sur le territoire, l’organisme cherchait un nouveau groupe pour prendre la relève afin de tirer le maximum des bienfaits du terrain. Nous savons que les logements abordables sont une denrée plus que rare, donc il faut être sûr qu’ils servent à la hauteur de leur potentiel. »
En octobre 2023, le conseil d’administration du Logement communautaire de la MRC d’Arthabaska a réuni l’ensemble des groupes communautaires de la CDCBF intéressés par le dossier. C’est la candidature de la MDTVA, qui développait déjà un projet pour aller plus loin dans leur mission depuis un certain temps, qui fut retenu. L’endroit correspondait parfaitement à leur besoin.
Benoît Prince, directeur général de la MDTVA, partage la motivation pour l’acquisition des édifices. « Vous n’êtes pas sans savoir que la MDTVA a pour mission d’aider les hommes aux prises avec des problèmes de consommation à reprendre leur vie en main. Cependant, à la fin de leur parcours, l’accès à un hébergement adéquat demeure un défi de taille. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre tout en œuvre pour continuer à offrir un soutien après leur séjour dans notre centre. »
« L’achat de ces bâtisses représente une première étape vers notre objectif. Dans un premier temps, cela nous permet d’offrir un hébergement adapté à certains hommes ayant complété leur thérapie. Par la suite, le terrain situé à l’arrière pourrait, dans un avenir proche, accueillir la construction d’une maison de réinsertion post-thérapie — un besoin exprimé depuis plusieurs années par nos partenaires et le CIUSSS. Bien entendu, nous aurons besoin d’un soutien financier de leur part pour concrétiser ce projet », a-t-il poursuivi.
« Les logements locatifs abordables sont essentiels à une communauté en santé, il était donc important qu’ils ne retombent pas dans les mains d’un marché spéculatif. Notre souhait était de conserver la vocation communautaire de ces logements et protéger les locataires déjà présents puisqu’ils pourront conserver leurs logements dans les prochaines années », a-t-il conclu.