Les Québécois aiment les véhicules énergivores

Une étude publiée mercredi par l’École des hautes études commerciales (HEC) conclut à une préférence croissante des Québécois pour les véhicules lourds plus énergivores, malgré la mise en place par le gouvernement du Québec d’une stratégie d’électrification des transports.

La troisième édition de l’État de l’énergie au Québec montre que le nombre de camions légers pour passagers a augmenté sur les routes de 195 pour cent de 1990 à 2013.

De plus, l’an dernier, pour la première fois, les ventes de camions ont dépassé celles des voitures au Québec. En revanche, on ne dénombre cette année que 11 619 véhicules électriques et hybrides rechargeables, ce qui ne représente que 0,2 pour cent de la flotte des véhicules personnels.

Les ventes de produits pétroliers raffinés n’ont montré aucun essoufflement entre 1990 et 2015 : elles ont augmenté de 8 pour cent et celles d’essence de 19 pour cent.

Au Québec, en moyenne, chaque tranche de 1000 habitants possède 556 véhicules automobiles. Les régions du Nord-du-Québec, de la Côte-Nord et de l’Abitibi-Témiscamingue ont un parc de véhicules composé à plus de 50 pour cent de camions légers; la proportion au Québec est de 36 pour cent, 6 pour cent de plus qu’en 2010.

L’un des auteurs de l’étude, Pierre-Olivier Pineau, constate que ces tendances ne sont pas favorables à l’atteinte des cibles de réduction de la consommation de produits pétroliers de 40 pour cent en 2030 et des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le chercheur a aussi noté que dans le secteur du transport commercial de marchandises et de voyageurs, de 1990 à 2013, la consommation d’énergie a bondi de 63 pour cent comparativement à 15 pour cent pour les véhicules personnels.