Les professions en vedette pour deux jours à Daveluyville

Le 7e Carrefour des professions d’avenir Centre-du-Québec, orchestré par la Table régionale de l’éducation Centre-du-Québec (TRECQ), s’est officiellement ouvert, mercredi avant-midi, au Centre sportif Piché de Daveluyville.

L’événement, échelonné sur deux jours et regroupant 25 employeurs, s’adresse aux jeunes de quatrième secondaire et aux adultes en réorientation de carrière des cinq MRC du Centre-du-Québec. Pour l’occasion, plus d’une soixantaine d’autobus ont été mobilisés.

Les participants peuvent, non seulement découvrir, mais aussi expérimenter, pas moins de 74 professions de différents domaines, des services spécialisés en santé en passant par la relation d’aide, l’administration, l’informatique, le multimédia, le transport, la mécanique, la construction, le meuble et l’ébénisterie, entre autres.

« Les visiteurs ont aussi l’occasion d’interagir avec quelque 200 mentors passionnés qui pratiquent, enseignent ou étudient dans ces professions au quotidien. Notre équipe a coordonné le transport de la machinerie et des équipements utilisés dans chacun des métiers afin de faire vivre une expérience interactive aux participants invités à explorer, à manipuler et à expérimenter les équipements et les outils », a indiqué le président de la TRECQ et directeur général du Centre de services scolaire des Bois-Francs (CSSBF), Alain Desruisseaux qui se dit d’avis que le Carrefour constitue un concept gagnant. « Plus les partenaires participent, s’impliquent et plus les résultats sont concrets et exceptionnels. »

Dans l’actuel contexte où la main-d’œuvre représente un important défi, le Carrefour des professions d’avenir Centre-du-Québec devient, selon lui, encore plus pertinent et important. « Il aide nos jeunes, la relève de demain, à faire un choix éclairé et durable. Il est d’ailleurs impératif d’encourager les jeunes à poursuivre leurs études et à leur faire découvrir des professions prometteuses pour leur avenir », a fait valoir M. Desruisseaux.

L’engagement de nombreuses organisations et partenaires rend possible la tenue de cet événement. Le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), notamment, y participe depuis le début. « Pour nous, il est important de faire connaître et de promouvoir les diverses professions en santé et services sociaux. Avec la problématique de la main-d’œuvre, il faut aller chercher les jeunes, les accrocher le plus tôt possible et les aider dans leur choix de carrière », a confié Isabelle Rioux du CIUSSS MCQ qui salue la formule interactive du Carrefour, une formule gagnante, selon elle. « On vient semer une graine ou provoquer un déclic pour aider les jeunes à choisir leur carrière, leur avenir », a-t-elle souligné.

Témoignages

Les intervenants, en conférence de presse, ont parlé d’un « effet Carrefour ». L’activité, en effet, porte fruit. Ça a été le cas pour Laurence Daveluy, une technologue en imagerie médicale, qui a participé au Carrefour dans le passé. « J’y ai rencontré une technologue passionnée, qui a répondu à toutes mes questions. J’ai commencé à en apprendre davantage et je suis tombée en amour avec la profession », a-t-elle exprimé. 

Elle est maintenant de retour au Carrefour en tant que mentore et elle savoure ce rôle. « C’est chouette de pouvoir partager ma passion à mon tour, d’expliquer ma profession, de montrer que c’est diversifié. De voir que des gens s’y intéressent, c’est satisfaisant », a-t-elle commenté.

Pour sa part, comme employeur, Isabelle David, conseillère en communication pour Nmédia, a insisté sur l’importance de s’engager dans la persévérance scolaire. « Notre association avec le Carrefour s’est faite naturellement. Aujourd’hui, le besoin de main-d’œuvre est encore plus criant pour toutes les professions. De pouvoir parler directement aux jeunes, leur expliquer ce qu’on fait, c’est extraordinaire », a-t-elle signalé. 

Les employeurs, a-t-elle précisé, ont intérêt à prendre part à des tels événements. « C’est que nous avons besoin de ces jeunes. En ce qui me concerne, on le fait pour la profession, pour la relève, pour l’avenir », a confié Isabelle David.

Le Grand déclic

La pandémie, qui a fait en sorte de mettre sur pause le Carrefour pendant trois ans, a cependant permis à la TRECQ de réfléchir à la manière d’aller plus loin, a fait savoir la directrice générale, Caroline Dion.

Ainsi la TRECQ a déployé la stratégie du Grand déclic.  « C’est un peu le symbole signifiant que  j’ai trouvé ce que je veux faire dans la vie après avoir rencontré des passionnés qui m’ont contaminé. Le Grand déclic est une stratégie permettant, par l’intermédiaire d’une plateforme, de mettre en lien les employeurs, les parents, les gens de l’éducation, les jeunes et les organismes d’employabilité. De les mettre ensemble fait en sorte qu’on peut se servir des milieux de travail et des gens qui pratiquent le métier pour devenir des inspirations, pour venir valider des choses et aider à développer les aspirations professionnelles et scolaires des jeunes », a expliqué Mme Dion.

Cette plateforme rend disponibles des possibilités supplémentaires d’exploration aux jeunes pour qu’ils puissent échanger avec les gens qui pratiquent les métiers. « Savoir un peu plus où on veut aller amène une motivation, un sens, et on espère aujourd’hui provoquer des grands déclics ou du moins des réflexions et identifier ce qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Choisir ce qu’on veut faire dans la vie peut être un défi et donner le vertige, mais ça peut aussi être source de motivation », a conclu Caroline Dion.

Le Carrefour des professions d’avenir Centre-du-Québec se poursuit jusqu’à demain (jeudi). On peut s’informer au https://www.granddeclic.ca/carrefour-des-professions-davenir/.