Les producteurs agricoles réclament la protection du garde-manger québécois
La Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec a fait état publiquement, dans le cadre d’une conférence de presse tenue aujourd’hui (mercredi), des inquiétudes des producteurs agricoles de la région à l’égard de la protection de leurs terres ainsi que de leurs activités face aux pressions grandissantes de plusieurs projets soutenus en zone agricole par les décideurs politiques, de tous les paliers, par opportunisme en outre passant les plans d’aménagement du territoire.
La pression constante sur la zone agricole est plus forte que jamais. La population mondiale ne cesse de croître atteignant dernièrement plus de 8 milliards d’habitants. Les producteurs agricoles sont les premiers à vivre les effets des changements climatiques sans oublier les tensions géopolitiques grandissantes.
La perte des terres et des activités agricoles
« On assiste non seulement à la perte de nos terres agricoles par les changements de vocation du territoire, mais également à la réduction de nos activités à l’intérieur même des territoires qui sont dédiées à l’agriculture. Nos producteurs sont inquiets quant à l’importance des prochaines pertes et je le suis tout autant. On ne peut plus rester là à ne rien faire », a mentionné Daniel Habel, président de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec.
Depuis 1988, le Centre-du-Québec affiche une perte nette de 730,6 hectares de territoire agricole, soit l’équivalent de 1460 terrains de football. Sans compter que durant les 24 dernières années, près de 5000 hectares de la zone agricole centricoise ont été sacrifiés à d’autres usages que l’agriculture (équivalent de 10 000 terrains de football). Bien que cette superficie soit maintenue dans la zone agricole, les usages non agricoles qui s’y font mènent à des problèmes de cohabitation, à la fragilisation du territoire et des activités ainsi qu’à la perte de leur vocation agricole à perpétuité.