Les naissances continuent de diminuer au Canada en 2019, mais pas au Québec

En 2019, il y a eu 372 038 naissances au Canada (à l’exclusion du Yukon). Comme c’était le cas dans les années précédentes, la proportion de garçons (51,3%) a été légèrement supérieure à celle des filles (48,7%). C’est ce que dévoile l’analyse de la base canadienne de données de l’état civil – naissances le 29 septembre. 

Il s’agit d’une diminution de 1939 naissances comparativement à l’année 2018, lors de laquelle 374 409 nouveau-nés ont vu le jour. Toutefois, au Québec, le nombre de naissances a enregistré une augmentation de 367 comparativement à 2018 portant le total de la dernière année à 82 784. C’est la première fois qu’il est en hausse depuis 2012.

En 2019, l’indice synthétique de fécondité (ISF), ou le nombre d’enfants qu’une femme met au monde au cours de sa vie reproductive, a diminué pour s’établir à 1,47 naissance par femme, alors qu’il se chiffrait à 3,94 en 1959.

«Depuis 1971, l’ISF au Canada est inférieur au taux de remplacement de la population de 2,1 naissances par femme, ce qui signifie que le nombre de bébés qui naissent n’est pas suffisant pour que la population actuelle se remplace elle-même», dévoile l’analyse des données.

Avec l’apparition de la COVID-19, il est possible que le taux de natalité change, est-il indiqué dans la publication gouvernementale. De plus, si les niveaux d’immigration diminuent, les taux de fertilité deviendront plus importants pour maintenir la croissance démographique.

En 2019, les femmes canadiennes ont attendu six ans de plus avant d’avoir leur premier enfant, comparativement à 60 ans auparavant. Au cours des six dernières décennies, l’âge moyen des femmes qui deviennent mères pour la première fois est passé de 23,2 ans en 1959 à 29,4 ans en 2019.

«Cette tendance, commune à d’autres pays, y compris les États-Unis, coïncide avec une participation accrue des femmes de 25 à 54 ans au marché du travail et une augmentation du nombre de femmes ayant fait des études universitaires», peut-on lire dans le document public.

Selon les données de l’Enquête sur la population active, le pourcentage de femmes sur le marché du travail est passé de 22% en 1950 à 84% en 2019, et la proportion de femmes détenant un diplôme universitaire a presque triplé pour atteindre 40% en 2019, alors qu’elle se situait à 14% en 1990.

La répartition des naissances selon l’âge de la mère a également changé au fil des ans. Au cours des 60 dernières années, les taux de fécondité chez les femmes de moins de 25 ans ont diminué considérablement. En 1959, les femmes de 20 à 24 ans étaient les plus susceptibles d’avoir des enfants (taux de fécondité de 233,8 naissances pour 1000 femmes de ce groupe d’âge), mais en 2019, le taux de fécondité avait diminué considérablement (31,8 naissances pour 1 000 femmes de ce groupe d’âge).

«Cette tendance a également été observée chez les femmes qui sont devenues mères pour la première fois entre 20 et 24 ans : 45% des femmes qui sont devenues mères pour la première fois en 1959 faisaient partie de ce groupe d’âge, comparativement à 14% en 2019», permet de dévoiler la base canadienne de données.

En 2019, les femmes âgées de 30 à 34 ans étaient plus susceptibles de donner naissance à un enfant que les femmes de tout autre groupe d’âge, et elles comptaient le pourcentage le plus élevé de femmes qui sont devenues mères pour la première fois.

Grossesses multiples 

Selon l’analyse gouvernementale, la probabilité d’avoir une grossesse multiple augmente avec l’âge. Au Canada, les femmes qui sont devenues mères pour la première fois à un âge plus avancé étaient plus de deux fois plus susceptibles d’avoir des jumeaux, des triplés ou un plus grand nombre d’enfants que leurs homologues plus jeunes.

En 2019, 4,3% des femmes de 40 ans et plus qui sont devenues mères pour la première fois ont eu des naissances multiples, comparativement à moins de 1,6% de leurs homologues de moins de 40 ans. «L’une des raisons à l’origine de cet écart est le fait que les femmes plus âgées ont des taux plus élevés d’hormones folliculostimulantes naturellement présentes dans l’organisme, ce qui stimule l’ovulation et augmente la possibilité de libération de plusieurs ovules», est-il expliqué.

Journal Haute-Côte-Nord