«Les gens sont tannés»
SOCIÉTÉ. Les travailleurs et les travailleuses du secteur public, membres du Front commun, sont sortis dans les rues pour une troisième journée, vendredi, devant l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.
Plusieurs dizaines d’entre eux se sont rassemblés devant son entrée ainsi que le long de la rue des Hospitalières, piquet de grève à la main. Les automobilistes, qui passaient dans le secteur, ont manifesté leur appui en klaxonnant.
«Les gens sont tannés. Le premier ministre ne place pas son austérité à parts égales. Nous sommes déterminés à aller chercher quelque chose et on sent la population derrière nous», a fait savoir la présidente du Syndicat canadien de la fonction publique 4953, Francine Lamothe.
Deux volets se rattachent à leurs revendications. Le premier consiste à l’augmentation des salaires. L’offre de 3% sur cinq ans (0-0-1-1-1, remanié récemment à 0-1-1-1-0) du premier ministre Philippe Couillard ainsi que du président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, n’est pas suffisante aux yeux de la présidente.
«Nous désirons une augmentation satisfaisante. Celle proposée ne couvre même pas le coût de la vie et nous fait reculer dans nos conditions. C’est rire de nous», a-t-elle mentionné.
Le deuxième se rattache au régime de retraite. En poussant l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, en plus d’augmenter la pénalité pour une retraite anticipée de 4 à 7,2% à compter de 2017, Mme Lamothe a laissé entendre que le gouvernement s’arrange pour qu’une importante vague de travailleurs quitte leur poste en décembre 2016.
«Tout ce que nous demandons, c’est que Couillard et Coiteux s’assoient à la table et négocient. Nous allons présenter, dans quelques jours, notre contre-offre et nous espérons avoir de quoi en retour», a-t-elle lancé.
Sinon, a-t-elle conclu, d’autres journées de grève sont prévues à l’horaire. Les prochaines auront lieu les 1er, 2 et 3 décembre.