Les assistés sociaux vont se retrouver à la rue, prédit une coalition

Des assistés sociaux pourraient se retrouver à la rue, dans une situation de précarité extrême, si le gouvernement Couillard va de l’avant avec son projet de loi 70 dans sa forme actuelle, selon la Coalition Objectif Dignité.

Le collectif, qui regroupe une vingtaine d’organismes, a mis en garde lundi le ministre de l’Emploi, François Blais, contre la tentation de pénaliser financièrement les assistés sociaux qui renoncent à s’inscrire à un parcours de recherche d’emploi.

Ce type d’approche ne fonctionne pas et ne fait qu’aggraver la situation de personnes déjà en position vulnérable, a fait valoir le collectif en conférence de presse.

Le projet de loi 70 prévoit imposer de lourdes pénalités financières aux assistés sociaux jugés aptes au travail, mais qui refusent de chercher un emploi.

Le chèque mensuel de base de ces prestataires de l’aide sociale pourrait ainsi passer de 623 $ à 399 $, un scénario qui les poussera à la rue, selon la coalition.

Pendant ce temps, le gouvernement Couillard s’impatiente et a brandi récemment la menace d’un bâillon pour forcer l’adoption du projet de loi rapidement.

Le collectif demande au ministre Blais d’annuler les pénalités financières prévues et propose à la place d’instaurer une rencontre obligatoire entre un demandeur d’aide sociale et un agent du gouvernement qui serait chargé de l’informer des services d’employabilité disponibles.

Chaque année, quelque 17 000 Québécois sans contrainte à l’emploi présentent une demande d’aide sociale, dans la majorité des cas des gens âgés de moins de 29 ans, et plusieurs milliers d’entre eux étant issus d’une famille vivant de l’aide sociale.