L’Envol fête ses 20 ans et veut encore grandir

ENFANCE. L’année 2016 en sera une de gratitude et de partage au Centre de stimulation L’Envol qu’ont créé, de toutes pièces, il y a 20 ans, des mères d’enfants autistes comme Marguerite Bourgeois et Lise Setlakwe. Visant toujours à repousser les limites des enfants de 0 à 12 ans ayant des troubles sévères de communication, l’organisme a du passé. Et il nourrit encore des projets d’avenir. «Il est toujours d’actualité!»

En conférence de presse, la cofondatrice et directrice Marguerite Bourgeois a évoqué la possibilité d’un agrandissement du Centre.

Elle est restée évasive sur la nature de cette éventuelle expansion, L’Envol pouvant s’agrandir par l’ajout de personnel, par l’ajout de services ou même par un agrandissement physique, a-t-elle indiqué.

Un agrandissement serait bienvenu puisque les dix membres du personnel se trouveraient actuellement à l’étroit dans son bâtiment du 31, rue Lactantia, accueillant quelque 150 enfants par année.

Mme Bourgeois a cependant révélé que le centre souhaiterait profiter bientôt de la «complicité» d’une ergothérapeute. «Peut-être ne fera-t-elle pas partie de l’équipe, mais on souhaiterait qu’elle gravite autour de nous.»

Plusieurs activités devraient marquer les 20 ans de L’Envol. Certaines publiques, d’autres privées.

Une journée de dépistage

Parce que L’Envol a l’habitude de «partager», il profitera de son anniversaire pour offrir aux parents la possibilité d’une journée de dépistage avec son orthophoniste Catherine Beaudoin le 12 novembre.

L’orthophoniste présentera aussi un webinaire sur la page Facebook de L’Envol en octobre et en novembre.

Toujours par Facebook, L’Envol proposera ses Tops 20 pendant six mois, notamment ses jeux éducatifs préférés (en décembre), ses meilleurs livres (en janvier), ses applications éducatives (en mars).

On fera la fête bien sûr, à deux reprises, le 29 octobre au Carré 150 (sur invitation) et le 22 avril lors d’une fête familiale.

500 familles

Mme Bourgeois estime qu’en 20 ans, l’organisme a accueilli quelque 500 familles pour développer toute une panoplie de services et d’activités pour stimuler les enfants et soutenir leurs parents.

Elle a rappelé les circonstances de la naissance de L’Envol, démarré à la suite d’une décision de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska de retirer de son offre de services ceux, de longue durée, dédiés aux enfants ayant des troubles de développement. «Pour nos enfants autistes, nous avions besoin de services à long terme. Durant quelques années, il y a eu un trou de services», a rappelé Mme Bourgeois, le milieu institutionnel n’étant pas prêt à le combler.

C’est dans son sous-sol que L’Envol est né, avec cinq enfants.

«Il y a eu des moments de doute, mais aussi d’audace et de dépassement», a commenté Mme Bourgeois rappelant quelques dates marquantes.

Sorti de chez elle, L’Envol s’est d’abord installé à la Maison Renaud-Paris pour, en 2004, se construire une maison bien à lui rue Lactantia. Reconnue par la Régie régionale depuis 2001, détentrice d’une accréditation «confirmée» d’Autisme France depuis 2011, la ressource œuvre aussi en partenariat avec d’autres institutions comme le milieu scolaire (des profs fréquentent sa matériathèque) et la Ville de Victoriaville pour favoriser l’intégration des enfants autistes dans les camps de jour.

Le maire André Bellavance a rendu hommage aux pionnières de L’Envol, disant à quel point Victoriaville avait de la chance de posséder une telle ressource sur son territoire et que c’était un exploit de l’avoir créée. «Il y a toute une communauté derrière vous!»

Marguerite Bourgeois était d’accord à dire que si L’Envol peut fêter ses 20 ans, c’est grâce à la confiance que lui ont vouée les familles et aux nombreux partenaires financiers qui l’ont appuyé au fil des années.