Le Regroupement des sans-emploi multipliera les sorties
Avec le fond de l’air un peu frisquet et devant un dernier BBQ, le Regroupement des sans-emploi (RSE) de Victoriaville a sorti son monde à la Place Sainte-Victoire mardi à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.
Chaque année le RSE marque cette Journée du 17 octobre, le faisant à la Place communautaire Rita-Saint-Pierre où il loge.
Mais cette année revêtait un caractère particulier puisqu’on célèbre le 35e anniversaire de l’organisme. Pendant toute l’année, le RSE soulignera son anniversaire en multipliant les sorties.
La directrice générale, Lucie Forand, explique que d’ici l’assemblée générale de juin, le RSE veut se rendre dans chacune des municipalités de la MRC d’Arthabaska.
Elle s’y rendra avec sa «roue du savoir», un jeu-questionnaire qu’a conçu Laurence Béliveau, recrutée pour travailler cet été à l’organisme grâce au programme fédéral d’emploi étudiant.
S’appuyant sur ce qui fait le quotidien du Regroupement, lequel renseigne, soutient et accompagne les personnes dans leurs démarches pour des prestations d’assurance-emploi ou d’assurance sociale, Mme Béliveau a élaboré un questionnaire.
Qu’est-ce qu’une demande initiale en regard de l’assurance-emploi? A-t-on besoin de son relevé d’emploi lorsqu’on dépose une demande de prestation? C’est le genre de questions que pose la roue du savoir. Les participants courront la chance de gagner des prix en argent, tirés à l’occasion de l’assemblée générale de juin.
Le Regroupement reçoit au-delà de 3000 appels annuellement. Presque deux fois plus de prestataires d’aide sociale (450) que de chômeurs (240) se rendent au bureau de l’organisme pour obtenir de l’information ou de l’aide. Le RSE peut aussi rendre service à des personnes qui ont du mal à s’y retrouver avec la Régie des rentes ou la Régie de l’assurance-automobile.
«Il y a bien des gens qui rentrent en larmes au bureau et qui sortent en souriant», dit Mme Forand.
Elle souligne que le Regroupement atteint un taux de réussite de 97% dans les dossiers de révision qu’elle pilote et qu’en 2016-2017, c’est une somme de 300 000 $ qui est retournée dans les poches de ses «clients».
Le Regroupement offre des services de formation, de consultation, des «cliniques d’impôt». La directrice générale soutient que l’organisme vise à développer le pouvoir d’agir des personnes qui font appel à ses services et qu’elle intervient auprès d’elles avec le plus grand respect.
«La pauvreté est tout, sauf un choix», a-t-elle souligné lors de son allocution devant les convives du BBQ.