Le poteau de l’injustice à Victoriaville?

AMÉNAGEMENT. Une Victoriavilloise Lise Blanchette crie à l’injustice, dénonçant le manque de compréhension d’Hydro-Québec au sujet d’un poteau pourri qui trône au milieu de son terrain. Un poteau qu’elle souhaiterait voir non seulement remplacé, mais déplacé de quelques mètres sur la ligne de terrain.

Mais la Société d’État, pour un tel déplacement, lui exigerait une contribution de l’ordre de 3000 $ à 4000 $. Sinon, on remplacerait le poteau à son endroit actuel, avec trois ancrages plutôt qu’un seul, comme c’est le cas actuellement. «Ce serait désastreux si cela se produisait à un mètre de mon patio», précise la résidente de la rue Lavoie.

«Je prétends qu’il s’agit d’une injustice, clame Lise Blanchette. J’ai fait le tour du quartier et aucun poteau n’est installé au milieu d’une cour, sauf chez moi. Les poteaux se trouvent toujours à l’avant ou à l’arrière sur les lignes de terrain.»

Il y a maintenant trois ans que les intervenants ont constaté l’état lamentable du poteau érigé sur le terrain de Mme Blanchette, tout près de son patio.

«Un premier employé, il y a trois ans, est venu mettre un carton avec des flèches jaunes indiquant que mon poteau est endommagé. L’année suivante, ce fut un rond rouge pour indiquer probablement la nécessité de le remplacer. Cette même année, deux poteaux ont été changés chez des voisins, un autre a été ajouté. J’ai même consenti à démanteler trois de mes clôtures pour qu’ils puissent passer et effectuer le travail. Mais personne n’a touché à mon poteau de plus en plus croche et pourri. Pourquoi ne pas avoir fait tous ces travaux en même temps? D’importants coûts auraient été ainsi évités», plaide Lise Blanchette.

Même un responsable des changements de poteaux a confirmé à la Victoriavilloise qu’il serait logique de déplacer le poteau de six mètres pour le planter en bordure du terrain. «C’est lui qui a fait état de la situation à Hydro-Québec, me disant qu’il fallait faire les choses correctement, que ce n’était pas logique de conserver le même emplacement», note la Victoriavilloise.

Mme Blanchette estime que la pose d’un nouveau poteau intermédiaire, installé tout près, permettrait le déplacement de son poteau.

Mais elle s’insurge contre les frais de 3000 $ à 4000 $ qu’on souhaite lui imposer. «Je n’ai pas les moyens financiers pour payer ce montant», affirme-t-elle, réitérant qu’il s’agit là d’une injustice à réparer. «Jamais ce poteau n’aurait dû être placé là au départ. C’est une erreur d’ingénierie», confie-t-elle en conclusion, ne sachant guère, finalement, comment tout se terminera.

Contacté par le www.lanouvelle.net, un responsable d’Hydro-Québec, non disponible pour le moment, a fait savoir qu’il fournirait des explications dans ce dossier à son retour au bureau le 30 août.