Le O Shack pub bistronomique naîtra au printemps au centre-ville
Il s’appellera le O Shack pub bistronomique le restaurant qui s’établira, en mars probablement, au rez-de-chaussée du bâtiment actuellement en rénovation situé à l’angle des rues Notre-Dame Est et de la Gare.
Avait été annoncé en août dernier que l’immeuble appartenant à la famille Haroon était passé aux mains des Trois mousquetaires que sont Nancy Capistran, Marguerite Bourgeois et Félix-Antoine Matteau.
Ce dernier avait évoqué le projet d’établir un restaurant au rez-de-chaussée sans s’aventurer à en décrire la nature.
Avec ses associés, les chefs Simon Boudreault (originaire de Victoriaville) et Alex Hanna, M. Matteau investira quelque 250 000 $ pour aménager un restaurant de 88 places, où la cuisine mettra en valeur les produits du terroir d’ici.
L’appellation «Shack» illustre la volonté des jeunes restaurateurs de «revisiter» la cuisine traditionnelle québécoise, d’en exploiter toutes les saveurs. Portions généreuses, prix compétitifs, promettent-ils.
Et ce sera possible, croient-ils, par la récupération. La récupération sera tout autant alimentaire (des feuilles de carotte ou de bettes, ça se cuisine) que matérielle. Ils rapailleront du mobilier et de la vaisselle là dans les marchés et ressourceries. «Les assiettes seront disparates», prévient Alex Hanna, ajoutant que «c’est dans l’assiette et dans le verre que ça se passe, pas dans une assiette à 50 $».
Leur discours tient presque du politique lorsqu’ils affirment vouloir être une vitrine du terroir, valorisant les aliments (bios) et les viandes saines produites à moins d’une heure de route, ce qui favorise l’économie locale. Il leur faudra voyager plus loin pour quérir les poissons. La sensibilisation passe par l’assiette, croient-ils. Leur carte changera au fil des saisons et parce qu’on est à Victoriaville, forcément, il y aura un «clin d’œil à la poutine».
Le restaurant s’ouvrira d’abord du mardi au samedi, à l’heure du souper et jusque tard en soirée. L’établissement doté d’un permis de boisson mettra aussi en valeur des bières et des spiritueux québécois. Comme dans un chalet où tant les amoureux peuvent se retrouver en tête-à-tête pour un souper que pour une gang d’amis voulant festoyer, l’ambiance de bar imprégnant le lieu après 21 heures. Il y aura possibilité de snacks en fin de soirée. Plus tard, cet été peut-être, les restaurateurs ouvriront leur établissement pour le dîner.
Les trois jeunes hommes abandonnent leurs occupations en Mauricie pour résider, à demeure, à Victoriaville.
Les trois ont déjà les mains dans la restauration. Félix-Antoine, 24 ans, a œuvré au St-Antoine que sa mère exploite encore à Sainte-Flore. Alex Hanna, 24 ans, y a aussi travaillé comme chef, contribuant aussi à créer le Pot-Papilles cocktails. Il a également travaillé Buck pub gastronomique à Trois-Rivières pour devenir consultant par la suite. Simon Boudreault, 26 ans, a étudié en cuisine à Trois-Rivières. C’est là qu’il a connu Alex, les deux se promettant de travailler ensemble un jour, ce qu’ils feront à Victoriaville.
Félix-Antoine ne cache pas que c’est à Shawinigan qu’il avait d’abord pensé exploiter le concept du Shack.
Mais l’ambiance, les valeurs, le vert et le <@Ri>cool<@$p> de Victoriaville, la grande concentration de producteurs agroalimentaires ont incité les gars à opter plutôt pour Victoriaville. Ils estiment que le terreau était plus propice de ce côté du fleuve pour exploiter un concept dont ils disent qu’il est unique au Québec. «On commence à flatter ce concept en surface. Nous, on plonge dedans», soutient Félix-Antoine, président de la nouvelle entreprise.
Avant de rencontrer lanouvelle.net, les trois associés sont passés par le département d’agriculture du cégep de Victoriaville, prêts à donner leur coup de fourchette à la ferme-école Biovicto.
Trop de restos à Victo?, leur demande-t-on. «Il n’y a jamais trop de restos de qualité», répond Simon du tac au tac.
Pour démarrer, leur établissement devrait créer entre 15 et 20 emplois à temps plein et à temps partiel. Ils n’ont qu’une exigence, celle que les gens de leur personnel aient des «étoiles dans les yeux» lorsqu’ils ont à expliquer la composition des mets aux clients.
Un compte Facebook sera accessible au cours des prochaines heures et on peut joindre les restaurateurs par courriel (oshackpub@gmail.com).