Le Fonds Écopropulsion : « Un impact réel pour la communauté »
Plus de 380 000 $ accordés à 49 projets depuis sa création, 19 projets qui, en 2024, ont bénéficié de plus de 150 000 $ en subventions, bref, le Fonds Écopropulsion, porté par la Cité de l’innovation circulaire et durable (CICD), produit ses fruits dans le milieu.
« Le Fonds soutient les entreprises et les organismes à but non lucratif des MRC d’Arthabaska et de L’Érable dans des projets de développement durable. L’objectif est d’aider à réaliser des actions concrètes ayant un impact social et environnemental », a indiqué le président de la CICD, Denis Desrochers.
Les subventions peuvent atteindre 10 000 $ par projet.
Ce soutien financier est rendu possible grâce à l’engagement des partenaires : les caisses Desjardins des Bois-Francs et de L’Érable, les villes de Victoriaville et de Plessisville et Sani Marc.
« Depuis trois ans, ce partenariat aide précieusement les entreprises à adopter des pratiques de développement durable pour renforcer leur engagement envers un avenir plus vert, a fait valoir la directrice générale de la Caisse Desjardins de L’Érable, Stéphanie Boisvert. Pour Desjardins, le développement durable est au cœur de nos valeurs. En soutenant ce Fonds, on réaffirme notre volonté de contribuer activement à la protection de notre planète et à la prospérité de notre communauté. Nous sommes convaincus que cette collaboration continuera d’encourager des initiatives ayant un impact positif durable. »
Directrice générale à la Ville de Plessisville, Justine Fecteau a renchéri en soutenant que le Fonds Écopropulsion démontre bien l’adage l’union fait la force en permettant de propulser des initiatives vertes sur le territoire.
Elle a d’ailleurs énuméré les 19 organisations ayant bénéficié du Fonds en 2024 tout en invitant certains représentants à témoigner de leur expérience.
Ce fut le cas pour une figure bien connue à Victoriaville, André Beaudry, administrateur bénévole à l’Association des résidents des Trois-Lacs. L’organisme a reçu une aide pour la construction d’une barge de travail afin d’améliorer la sécurité et de réduire l’empreinte environnementale des travaux contre une espèce exotique envahissante dans le lac.
« On est confronté depuis plusieurs années à une plante envahissante. On travaille depuis nombre d’années à tenter de la contrôler, sinon de la diminuer. On a donc construit un ponton de travail pour nous aider dans l’installation de toiles au fond du lac. L’été dernier, on en a installé sur une superficie de 14 000 mètres carrés », a expliqué André Beaudry,
Le défi consiste à les retirer. « Ce n’est pas chose simple à bras d’homme, a-t-il fait remarquer. Ça nous prenait une barge de travail. On l’a testée et ça va fonctionner. Ça va nous permettre de préserver, mais surtout de maintenir un lac accessible qui est une richesse et un moteur économique pour les MRC des Sources et d’Arthabaska. On veut éviter que le lac ne devienne un étang Burbank. »
Le Fonds Écoproplusion, par ailleurs, a permis à un nouvel événement de voir le jour, l’événement VersO dédié à l’économie circulaire. « Nous avons tenu à l’automne notre premier événement grand public composé d’exposants, de conférences et d’ateliers. Nous avons comme mission de sensibiliser la communauté sur ses habitudes de consommation et de trouver des alternatives plus écologiques », a exprimé la cofondatrice Marie-Michèle Lavigne, reconnaissante de l’appui du Fonds. « C’est bien beau avoir des idées et vouloir changer le monde, mais c’est tous ensemble qu’on peut y arriver et avec le Fonds Écopropulsion, ça nous permet de faire lever ces projets, ces idées et avoir de l’impact. On travaille déjà à l’édition 2025. C’est un rendez-vous à l’automne 2025 », a-t-elle assuré.
Valérie Bédard de l’organisme ORAPÉ (Organisme de récupération antipauvreté de l’Érable, qui a déjà bénéficié du Fonds, a pris la parole pour exposer le plus récent projet mis en place à l’été 2024 : le projet Érable Récolte.
« Même principe que le projet Artha Récolte. Des bénévoles se rendent chez des producteurs pour récolter les fruits et légumes qui ne pourraient être cueillis faute de main-d’œuvre. La récolte est ensuite redistribuée équitablement : un tiers est alloué aux bénévoles, un tiers pour les producteurs et l’autre tiers est remis à un organisme d’aide alimentaire du territoire », a exposé Mme Bédard.
Au cours de la dernière saison estivale, 36 cueillettes ont été effectuées, ce qui a permis une récolte de 18 350 livres de denrées. « Celles-ci ont été partagées, pas seulement à ORAPE où 200 familles par mois viennent chercher de l’aide alimentaire, mais aussi à d’autres organisations et même à Bécancour en raison du trop grand volume que nous devions traiter. Ça a permis un beau partage sur le territoire et nous sommes fiers d’avoir pu mettre cela en place grâce au Fonds qui gagne à être connu », a terminé Valérie Bédard.
Ces exemples, aux dires de Justine Fecteau, démontrent bien que le Fonds a un impact réel positif pour la communauté. « Il faut continuer, a-t-elle soutenu. Ces projets démontrent qu’il est possible de concilier développement économique et protection de l’environnement. En soutenant ces initiatives, nous contribuons à bâtir un avenir plus durable pour une génération future. »
De son côté, le conseiller municipal Yannick Fréchette de la Ville de Victoriaville, partenaire du Fonds, se réjouit de « tout le beau travail et de toutes les possibilités qu’il peut y avoir encore ».
L’élu insiste sur l’importance de la collaboration. « Nous sommes tissés serrés dans la région, c’est juste ici que ça peut se faire. Ici, tous se sentent interpellés.
Il faut continuer de se parler, de travailler et d’innover ensemble. Et cela fera un changement à la grandeur du Québec », a-t-il formulé.