Le «feu bactérien» affecterait aussi des arbres à Victo

AGRICULTURE. Comme d’autres au Québec, particulièrement dans les Laurentides, le verger du Boisé des frères aurait aussi été attaqué par le «feu bactérien». «L’infestation a été d’une grande ampleur cette année, mais tout est sous contrôle», assure Jean Duval, coordonnateur du CETAB+, le centre de recherche exploitant le verger du parc municipal situé derrière le Complexe Sacré-Cœur.

C’est par un courriel adressé par un nouvel arrivant à Victoriaville, Gabriel Beaulieu, que La Nouvelle Union a appris que cette bactérie (Erwinia amylovora) faisant mourir les pommiers des Laurentides s’était aussi manifestée au Boisé des frères.

Selon M. Beaulieu, elle serait également présente dans certains secteurs de la Ville de Victoriaville, le long d’une piste cyclable ainsi que dans un quartier résidentiel de la rue De Courval.

Jean Duval explique que ce n’est pas la première fois qu’il faille intervenir au verger du Boisé des frères pour ce genre d’attaque. «On avait eu une petite infestation il y a deux ans.»

On ne sait trop pourquoi le «feu bactérien» a pris tant d’envergure cette année, poursuit-il. On sait par contre que la bactérie qui hiverne se propage au printemps par la pluie et les insectes. On reconnaît sa présence lorsqu’on voit des bouts de branche ou des feuilles dont on dirait qu’ils ont été brûlés. Des chancres apparaissent sur les plus grosses branches.

Sur le site d’Agriculture Canada (http://bit.ly/29Bu9Sl) on trouve des illustrations des dommages de l’infestation et des moyens d’en enrayer la propagation.

Jean Duval dit que le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) n’est pas outillé pour répondre aux demandes du public sur les moyens d’intervenir, comme le souhaitait M. Beaulieu dans son courriel d’alerte.

Certes, dit le coordonnateur, il existe certains produits, bios et conventionnels, pour traiter la maladie bactérienne. «Je ne sais toutefois pas s’il existe des formulations domestiques.»

À cette époque-ci de l’année, l’agronome mentionne qu’il n’existe qu’une façon d’intervenir. Il faut amputer les branches attaquées, les couper plus haut que la zone morte.

«Il faut aussi prendre soin de mettre des gants puisqu’il s’agit d’une bactérie qui peut facilement se transmettre d’un arbre à l’autre et désinfecter ses outils de coupe», conseille le coordonnateur du CETAB+

Alerte du côté de la Ville

Aussi alerté, le directeur du service de l’environnement de la Ville, Serge Cyr, a vite dépêché des membres de son équipe là où on lui a signalé la présence de feux bactériens.

«Peut-être que mes gens ont déjà entendu parler de cela, mais pas moi», a-t-il confié.

Dans quelques jours, on en saura davantage sur le diagnostic de l’équipe de la Ville et, le cas échéant sur son programme d’intervention.

L’alerte lancée par M. Beaulieu vise à sensibiliser le public, puisqu’un pommier, un pommetier ou un poirier malade risque de contaminer d’autres arbres de son voisinage.