Le Festival de la paix s’épanouit en force et maturité pour ses 15 ans
Le 15e anniversaire du Festival de la paix de Victoriaville a bénéficié encore une fois d’une température clémente cette année au grand bonheur de toute l’équipe.
Cette édition restera gravée dans les mémoires de plus de 2500 participants, comme l’une des plus belles que nous ayons vécues. Du 19 au 22 septembre, la Place Sainte-Victoire, le Cégep et l’Espace Kasiwi ont vibré au rythme d’une programmation exceptionnelle célébrant, entre autres, les cultures des Premières Nations et promouvant des valeurs de bienveillance, de diversité et de durabilité.
Une ouverture chaleureuse
Les festivaliers ont été touchés droit au cœur dès le jeudi soir, lors de la projection du film « Va vers toi », suivie d’un échange enrichissant avec la réalisatrice Xavie Jean-Bourgeault et le producteur Guillaume Tremblay. La réalisatrice a partagé qu’elle avait été inspirée personnellement par la résilience de ces gens qui ont vécu de grandes épreuves de vie. Et nombre de participants ont nommé à quel point ce film est intéressant pour notre société aux prises avec une santé mentale chancelante.
Vendredi soir, la Biodanza, animée de main de maître par Marie-Claire Martinez, a permis d’aller à la rencontre de l’autre et de se reconnecter à soi-même, avant de se terminer par une soirée festive où tous ont dansé sur différents rythmes du monde avec le dj Brome.
Célébration de la culture autochtone
Le samedi 21 septembre, Jour international de la Paix, a été un point culminant avec une célébration très vivante et authentique de la culture autochtone. Jacques Newashish, en tant que co-porte-parole et médiateur culturel, a partagé des éléments de sagesse atikamekw, soulignant l’importance d’un sourire, d’un clin d’œil et combien cette offrande individuelle est précieuse pour la communauté. Nicole O’Bomsawin a également partagé que la cérémonie de l’eau est célébrée de différentes façons par tous les peuples autochtones de la Terre. Éliane Kistabish, de son côté, en lisant le conte Nutshimit de Mélissa Mollen Dupuis, a expliqué aux familles présentes plusieurs notions de la culture innue traditionnelle ainsi que des recettes à faire à la maison. La cérémonie d’ouverture, animée par les grands-mères de différentes nations, a su rassembler les gens autour d’un moment paisible et unificateur.
Une soif de création
Les ateliers créatifs étaient plein à craquer au grand étonnement de la directrice de la programmation, Anne Beaumier. « Je croyais que l’espace réservé aux ateliers était beaucoup trop vaste et je me demandais si j’en avais trop programmé. Il semblerait que le monde en avait bien besoin. » Effectivement, le public a eu l’occasion d’expérimenter plusieurs types de travaux manuels, tels que le tissage de quenouilles, la réalisation de dessin en mordillage d’écorce de bouleau, capteurs de rêve, peinture sur galets, land art, création de fresque végétale collective ainsi qu’une confection de bâton de parole et ses enseignements si précieux pour une famille. « On a même dû rajouter des chaises », a partagé Marie-Pier Lapalme-Flamand impressionnée par l’engouement.
La journée de samedi a été couronnée par le très attendu « Cabaret de la Paix », mettant en vedette plusieurs artistes de la relève tel que les gagnants des finales régionales de Cégep en spectacle Lukas Joannette Hamel et Frédéric Turcotte, des chanteuses locales comme Anaëlle et Mejeena Aristide. En deuxième partie, le public a eu droit à la très vibrante et inspirée Juulie Rousseau, le désormais célèbre Fuso, qui était président d’honneur pour ce 15e anniversaire ainsi qu’au Noubi Trio, qui a été une belle découverte pour plusieurs festivaliers et qui n’a pas manqué de les faire danser en fin de soirée.
Une dernière journée inspirante
Le dimanche a offert un mélange d’activités familiales, de conférences inspirantes et d’ateliers enrichissants. Les moments forts sont sans nul doute l’atelier des sept générations qui offrent une perspective totalement différente du changement social, la conférence de Marie et de Marie-Thèrèse Thévard, autrices du Jardin Vivrier qui nous parlaient d’autonomie alimentaire ainsi que la conférence de Martin Legault à propos de la masculinité au Québec. La soirée a été marquée par la traditionnelle « Soirée Oasis », avec l’animation musicale de Juulie Rousseau, une rare opportunité de rencontrer des gens de différentes allégeances spirituelles afin de se réunir dans ce qui relie la paix.
Un message fort de la présidente
Anne Beaumier, présidente et fondatrice, a exprimé sa fierté. « Les témoignages de personnes venues des quatre coins du Québec et qui ont profité de tout de l’événement sont unanimes…notre festival leur a fait le plus grand bien et elles sont heureuses de s’être déplacées. Ça nous donne de l’élan pour continuer. » Cette édition a su toucher les cœurs et renforcer les liens entre les communautés. Le festival démontre que la culture et l’art peuvent bel et bien favoriser la paix et la bienveillance et elle se réjouit des beaux liens tissés entre citoyens, nations, artistes et conférenciers, qui font partie intégrante de la mission de cet organisme à but non lucratif créé en 2010.
Engagement pour l’avenir
Le Festival de la paix continue de promouvoir des valeurs de diversité, de durabilité et de consommation responsable et cherche toujours des façons de faire une différence au cœur du Québec. D’ailleurs, les citoyens qui ont des idées à partager pour créer concrètement plus de paix dans différentes sphères de notre société sont invités à le faire via la page Facebook du Festival de la paix de Victoriaville. Même plateforme pour ceux qui voudraient voir les images et vidéos de l’édition 2024.