Le féminisme? «On ne peut plus nécessaire!»

FEMMES. Le féminisme? On ne peut plus nécessaire, affirme Marie Line Molaison. Elle en témoignera à l’occasion du brunch-conférence qu’organise le comité féministe de la Maison des femmes des Bois-Francs pour souligner, non, «célébrer», la Journée internationale des femmes, comme le dit Céline Guérin, présidente du conseil d’administration de la Maison.

Pour la troisième année consécutive, le comité a choisi la formule du brunch pour ponctuer la Journée, le samedi 5 mars, de 11 à 13 h 30 à l’Académie de danse de Victoriaville (338, rue des Chalets). Encore cette année, l’activité se déroule entre femmes.

Dans l’esprit du thème de la Journée, «Appel à toutes pour se faire entendre», Mme Molaison parlera de son parcours personnel, elle qui, entre autres, a travaillé à la Maison des femmes. Elle l’a quittée à regret pour poursuivre des études supérieures en gestion de l’environnement.

«La Maison a été une école», dit-elle, pour apprendre sur soi et sur la politique québécoise, canadienne même internationale. Elle dit encore que la lunette féministe est la seule capable de percevoir le caractère patriarcal du système. «Et elle le fait de façon pacifique.»

Elle parlera au «je» et au «nous» puisqu’elle dressera le portrait de luttes des femmes, d’hier à aujourd’hui. «Bien qu’il y ait égalité des droits, succès économiques et sociaux pour les femmes, il reste encore beaucoup à faire», souligne-t-elle encore.

Le thème de la Journée est «inspirant et mobilisateur», dit Céline Guérin. Elle rappelle qu’il est devenu tradition de célébrer, le 8 mars, les réalisations économiques et sociales des femmes, ce que l’on fait au Québec depuis 1971, renchérit Judith Horman, agente de développement à la Maison des femmes.

L’année 2015 a été particulièrement agitée, a poursuivi Mme Guérin, évoquant les manifestations contre les mesures d’austérité, la Marche mondiale des femmes et les appuis aux femmes autochtones.

L’invitation à l’activité du 5 mars en est une pour prendre la parole, écrire, rire et avoir du plaisir, promet la présidente.

Le comité féministe de la Maison des femmes se compose de représentantes de diverses organisations : le CALACS Unies-vers-Elles, les Cercles de Fermières de Victoriaville et d’Arthabaska, la Coalition des artistes femmes épatantes et engagées (CAFÉE), le comité femmes de la CSN, le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep, l’Association étudiante du Cégep, la maison d’hébergement La Volte-face, la Marg’Elle et des citoyennes.

Les billets pour le brunch sont disponibles à la Maison des femmes (819 758-3384 ou mdf.dev@cdcbf.qc.ca) au coût de 10 $. Pour les étudiantes, le billet est à 5 $.