Le chef du Parti vert candidat dans Arthabaska

Pour sa sixième campagne électorale, Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec (PVQ) depuis septembre 2013, a choisi la circonscription d’Arthabaska. Natif de Montréal, certains de ses proches habitent toutefois la région. Sa candidature, affirme-t-il, ne sera pas que symbolique. Il fera sentir sa présence sur le terrain.

Alex Tyrrell a rencontré les journalistes, vendredi avant-midi, devant l’hôtel de ville de Victoriaville, le berceau du développement durable. «On se réjouit de voir qu’à Victoriaville, on prend des initiatives  en faveur de l’environnement. Il y a ici une conscientisation. Cela fait partie des raisons pour lesquelles je me présente dans Arthabaska», explique-t-il.

Il a également opté pour cette circonscription pour venir rencontrer et écouter les gens, connaître leurs préoccupations afin de les intégrer dans le programme provincial du parti. Et pour parler aussi d’autonomie régionale, un sujet fort important pour le chef du Parti vert du Québec. «C’est important quand on voit, avec le projet de loi 106, le gouvernement Couillard qui cherche à enlever le pouvoir aux municipalités, à empêcher la prise de décisions locales pour donner le pouvoir aux compagnies pétrolières d’exproprier des propriétaires de terrains pour leurs projets, souligne Alex Tyrrell. Ce qu’on veut, au contraire, c’est que les municipalités aient un droit de véto sur les projets. L’autonomie constitue un enjeu local. Il faut donner le pouvoir aux municipalités pour les prises de décisions.»

On verra le chef du PVQ sur le terrain, dit-il, à aller à la rencontre des citoyens, à distribuer des dépliants, à participer à des débats. «Comme chef, j’ai bien sûr des obligations qui m’amènent ailleurs, mais je ferai tout pour être ici au maximum, pour expliquer le programme écosocialiste du parti», souligne-t-il.

Depuis son arrivée à la tête de la formation, le PVQ a redéfini son approche. «Auparavant, le parti était surtout centré sur l’environnement alors qu’il présentait peu de propositions sur l’ensemble des enjeux. En adoptant un programme écosocialiste, note le chef Tyrrell, on a brisé ce moule. Nous avons des propositions plus définies. On a resitué le parti à gauche et cela résonne très bien. Les gens comprennent qu’on a plus à offrir que la protection de l’environnement qui demeure notre priorité. Mais il y a tout l’aspect social derrière.»

Au niveau identitaire, le PVQ s’affiche comme fédéraliste. «Nous ne sommes pas un parti indépendantiste, signale-t-il. En 2014, nous avons pris position contre la Charte des valeurs québécoises. Nous sommes un parti multiculturel et féministe.»

Ainsi, le Parti vert du Québec, en plus de plaider pour la protection de l’environnement, se porte à la défense du système public de santé et de l’accès aux études. «Alors que le gouvernement, à ses deux premières années a coupé dans les services, il faut plutôt réinvestir dans les services à la population, dans la santé, contrairement à ce que fait le gouvernement», fait valoir Alex Tyrrell citant l’exemple d’Optilab et de la centralisation des échantillons. «Cela enlève de bons emplois dans la région, on s’y oppose», dit-il, ajoutant la nécessité de taxer davantage les gens riches et les grandes entreprises.

En prévision de 2018

Les élections partielles du 5 décembre dans quatre circonscriptions constituent aussi une préparation en vue du scrutin général de 2018. «On voit déjà les enjeux qui se dessinent. Nous présentons de bons candidats dans les autres circonscriptions. Nous tenons à mieux expliquer notre programme pour rassembler davantage les gens derrière le Parti vert en vue des élections de 2018», note Alex Tyrrell qui, sans fixer d’objectif précis pour ces élections partielles, s’attend à une meilleure performance de sa formation.

«Depuis 2014, nous constatons une montée dans les résultats obtenus lors des élections partielles, signe que le PVQ est en croissance. Nous sommes très encouragés. Nous arrivons à battre Option nationale», exprime le jeune chef de 28 ans pour qui chaque vote compte. «C’est important pour nous. Chaque vote nous aide à prendre la place dans le débat public», conclut-il.