Le CETAB + tourne la page sur les déficits

Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+), l’un des trois centres collégiaux de transfert de technologie du Cégep de Victoriaville avec le CISA et Inovem, a généré en 2023-2024 un surplus financier de 194 000 $ après avoir enregistré deux déficits consécutifs.

Le directeur par intérim du CETAB+, Normand Poniewiera, a présenté et commenté le rapport annuel 2023-2024 lors de la récente séance du conseil d’administration du Cégep.

Le CETAB + avait connu, au cours des années 2021-2022 et 2022-2023, des déficits s’élevant à près de 600 000 $. Une consolidation de l’équipe, générant une économie au niveau des ressources humaines et un travail d’optimisation avec l’Institut national d’agriculture biologique (INAB) ont contribué à éponger le déficit, a expliqué le directeur par intérim.

« Qui dit consolidation dit aussi qu’on ne peut pas tout réaliser du plan stratégique 2022-2027. Quand cette planification a été élaborée, c’était à une période où tout allait bien. Avec les déficits, il a fallu faire des choix », a indiqué Normand Poniewiera.

Reste que le CETAB+ a su, comme il le souhaitait, conserver son rôle de chef de file dans ses créneaux habituels.

« En matière de conseils techniques et de services-conseils, on est recommandé par 100% de nos clients. Cela montre qu’on fait le travail », a souligné le directeur par intérim.

Au niveau de l’exploration, des choix financiers ont cependant dû être faits. Ainsi certaines actions prévues ont été reportées ou n’ont tout simplement pas été réalisées.

Dans l’ensemble, le centre de recherche a pu réaliser une bonne partie de sa planification stratégique. « On a commencé dans une situation financière qui était plus difficile et maintenant, on commence à avoir les moyens de nos ambitions.

Et malgré tout, le chiffre d’affaires du CETAB a quand même augmenté dans l’année en cours. On a eu quand même beaucoup de projets en termes de conseils techniques, d’accompagnement et de mentorat », a fait savoir M. Poniewiera.

La situation est cependant plus difficile au niveau de la recherche puisque les programmes de financement, a-t-il fait remarquer, deviennent de plus en plus compétitifs. « Pour trouver une nouvelle façon d’amasser de l’argent, on a créé le fonds CETAB + », a-t-il rappelé.

Ce fonds relève de la Fondation du Cégep de Victoriaville. L’argent amassé dans ce fonds servira à financer en partie des projets de recherche et de transfert technologique, à acquérir et à renouveler le matériel et l’équipement de pointe nécessaires à leur réalisation.

Des activités

En 2023-2024, le CETAB+ a réalisé plus d’une trentaine (34) événements comparativement à 25 l’année précédente.

Le centre a dispensé 15 formations, organisé autant de journées terrain, trois colloques, dont le colloque Bio pour tous, en plus de participer à une mission en France.

Les activités du CETAB+ ont ainsi rejoint quelque 1700 personnes.

Pas de nouveau créneau

Questionné à ce sujet par un administrateur, le directeur par intérim du CETAB+ a fait savoir que le centre n’avait pas dans ses cartons le développement d’un nouveau créneau, le CETAB étant actif en grandes cultures, en production fruitière et en production laitière.

« Dans notre secteur d’agriculture biologique, on a comme atteint notre limite.

On irait où comme nouveau créneau supplémentaire? Est-ce vraiment intéressant? Il faut se poser la question à savoir s’il y a un marché. À ce moment-ci, on n’a pas été en mesure d’identifier de créneaux supplémentaires où on aurait un avenir financier pour supporter un chercheur ou une équipe », a fait valoir Normand Poniewiera.