Le Centre-du-Québec a des projets
Que faire avec 133 millions de dollars? Martin Dupont, directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), plaide pour que cet argent qui dort dans le Fonds Gentilly-2 soit utilisé pour réaliser des projets en attente dans la grande région de Drummondville.
Au départ, en 2012, le gouvernement du Québec a versé 200 millions de dollars dans cette cagnotte avec l’objectif d’amortir l’impact socio-économique de la fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly-2. Les crédits du programme étaient divisés pour deux secteurs : 150 millions $ pour Trois-Rivières et Bécancour et 50 millions $ pour les secteurs situés à l’extérieur de ces deux centres, tels que Drummondville, Victoriaville et La Tuque.
L’enveloppe de 50 millions $, dédiée à l’extérieur des zones de Trois-Rivières et Bécancour, est épuisée alors que les sommes allouées à Trois-Rivières et à Bécancour sont inutilisées à hauteur de 133 millions $, a confirmé aujourd’hui à L’Express Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des relations avec les médias au ministère de l’Économie, Science et Innovation.
Il appert que, si l’argent n’est pas dépensé aux fins prévues par le programme d’ici la date butoir du 1er avril 2018, Québec pourrait tout simplement le ramener dans ses coffres.
C’est ici que Martin Dupont propose que les montants restants à l’usage exclusif de Trois-Rivières et Bécancour soient réaffectés et rendus disponibles dans les régions avoisinantes, dont celles du Centre-du-Québec.
«Nous avons une quinzaine de projets en attente de financement qui pourraient profiter rapidement de ces crédits et créer de nombreux emplois», soumet le DG de la SDED.
Questionné à savoir pourquoi il y a tant de projets en attente à Drummondville alors qu’il semble en manquer à Trois-Rivières et Bécancour, M. Dupont réplique que «c’est la fibre entrepreneuriale de la région qui est en action».
Selon M. D’Auteuil, le ministère est en train d’analyser la situation. «La ministre Lise Thériault regarde ça de près et tout est sur la table actuellement. Une analyse du bilan est actuellement en cours et il n’est pas impossible que des critères soient réorientés. Même la date butoir du 1er avril 2018 pourrait être reconsidérée», a-t-il mentionné.