Le Cégep déjoue les pronostics démographiques

VICTORIAVILLE. Sans crainte de se répéter, Christian Héon dit qu’il a toujours envie de se pincer, tellement il se réjouit que le cégep de Victoriaville ait une fois de plus déjoué les sombres prévisions démographiques. Au premier des trois tours, l’institution a accueilli 832 demandes d’admission. C’est six de moins que l’an dernier. Mais l’an dernier, on s’en souvient, la clientèle avait bondi de 3,46%.

«C’est une très, très bonne nouvelle!, commente le directeur des études. Chaque année, on l’attend, mais la baisse démographique n’arrive pas.»

Les 832 demandes d’admission incluent les 57 élèves (43 l’an dernier) désireux de décrocher un diplôme d’études professionnelles dans l’un ou l’autre des trois programmes offerts au pavillon victoriavillois de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie.

L’École a cependant accueilli moins de demandes pour son programme collégial, 45 au lieu de 60, 33 à son pavillon de Montréal et 12 à son pavillon de Victoriaville.

Excluant les élèves du secondaire, le Cégep a donc reçu 775 demandes pour une formation collégiale, 361 (au lieu de 383) pour un programme préuniversitaire, 414 pour un programme technique où la clientèle se maintient (412).

Pour la formation préuniversitaire, les baisses sont notables en sciences de la nature (103 au lieu de 126), davantage en sciences humaines (129 au lieu de 160). Par contre, il y a regain du côté des arts et lettres avec 60 demandes comparativement à 42 l’an dernier. «Notre meilleure année depuis 2010», remarque M. Héon.

Les années d’«agriculture»

Il s’aventure à parler des «années d’agriculture». Cela parce que la clientèle s’accroît d’année en année pour cette formation. «Non seulement pour l’agriculture biologique, mais aussi pour la production animale.»

La clientèle croît à un point tel qu’il faudra contingenter la formation en bio, 51 personnes ayant fait leur demande, comparativement à 43 l’an dernier. La taille de ses serres, le nombre de ses tracteurs obligeront le collège à limiter le nombre d’admis.

En production animale, le Cégep a accueilli 25 demandes, six de plus que l’an dernier. «Ce sera notre meilleure cohorte depuis 2005!», note encore M. Héon.

Des «inquiétudes»

C’est probablement le contexte «sociopolitique» qui a eu un effet à la baisse sur le nombre de demandes d’admission pour les soins infirmiers, croit M. Héon. Il évoque tout le débat ayant pris à partie le diplôme d’études collégiales ainsi que tous les changements qui s’annoncent dans le réseau.

Toujours est-il que le Cégep a accueilli 59 demandes pour le programme en soins infirmiers, comparativement à 70 l’année précédente.

Le Cégep a également reçu moins de demandes pour le programme de comptabilité et gestion (37 au lieu de 51). Là-dessus, Christian Héon se montre confiant disant que bientôt un plan d’action suivra l’analyse dont le programme a fait l’objet récemment. Il dit que, de façon générale, le programme est intéressant tant pour les collégiens que pour les employeurs.

En hausse

Déjà contingenté et fort couru, le programme d’éducation spécialisée a encore reçu plus de demandes d’admission que ce que le Cégep peut recevoir : 137 comparativement à 107 l’an dernier.

Se maintiennent

Les clientèles pour les programmes d’électronique industrielle (volet collégial du CIFIT) et pour la formation en informatique. Dans le premier cas, le Cégep a reçu 16 demandes, une de moins que l’an dernier. Une demande de moins aussi que l’an dernier, 44 au lieu de 45, pour l’informatique. Dans ce deuxième cas, le maintien de la clientèle constitue une bonne nouvelle pour le cégep de Victoriaville, Christian Héon faisant remarquer qu’il y a une baisse généralisée au Québec pour ce programme.