Le cavalier urbain pas surpris de la décision de la Ville

RÉACTION. Jean Roy, ce cavalier urbain présent dans le paysage victoriavillois, ne s’étonne pas de la décision de la Ville de Victoriaville qui a fait part, lundi soir, de son intention d’interdire la présence de chevaux dans les parcs, les places publiques, les terrains de jeux, les pistes cyclables et les trottoirs. Il s’y attendait.

Interrogé à savoir s’il était déçu, Jean Roy a été catégorique : «Pas du tout», a-t-il répondu lors d’un entretien téléphonique, mardi matin.

Le Victoriavillois affirme qu’il continuera à venir en ville à dos de cheval. «Je continuerai à aider les gens par l’entremise de mes actions avec ou sans animal», a-t-il souligné, tout en maintenant qu’il agit de bonne foi.

Jean Roy estime que la Ville fait fausse route et qu’elle devrait privilégier le statu quo. «La Ville n’a pas le droit d’amender le règlement», a-t-il soutenu.

Le cavalier urbain balaie du revers de la main la question de la sécurité évoquée par les élus pour justifier leur décision. «Qu’est-ce qui est le plus sécuritaire? Circuler à cheval à 5 km/h sur le trottoir ou sur la voie publique où circulent des véhicules à des vitesses beaucoup plus rapides?», s’interroge M. Roy.

Ce dernier rappelle qu’aucun incident n’est survenu avec son cheval depuis qu’il effectue ses promenades en ville depuis trois ans. «Ce qui n’est pas le cas avec les véhicules, les motocyclettes et les vélos», a-t-il fait remarquer.

Jean Roy questionne aussi l’interdiction des chevaux lors des rassemblements. «Les chevaux ont, depuis toujours, fait partie des rassemblements, a-t-il noté. Faudra-t-il les interdire lors des parades à l’exposition agricole ou lors de la visite de la Gendarmerie royale du Canada?»

Le cavalier urbain insiste pour dire qu’il ne cherche pas la confrontation. «Je suis pacifique, j’essaie de faire des choses pour aider les gens», a-t-il souligné.