L’AREQ clame l’urgence d’agir pour réduire les sacs de plastique

L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ) du secteur des Bois-Francs tiendra, le 11 novembre, une «Journée sans mon sac de plastique», invitant ainsi la population à délaisser le sac de plastique et de recourir plutôt aux sacs réutilisables.

Il s’agit là d’une activité nationale de l’AREQ. À l’automne 2015, les responsables en environnement des 88 secteurs de l’AREQ ont choisi le thème afin de favoriser une réduction au Québec du recours aux sacs de plastique, particulièrement ceux à usage unique dont l’épaisseur est inférieure à 50 micromètres.

«On se reconnaît une responsabilité dans la défense de conditions de vie de nos enfants, petits-enfants et des générations futures, surtout dans le domaine de la protection de l’environnement», a souligné en conférence de presse, mercredi, le président de l’AREQ, secteur Bois-Francs, Jean-Luc Huard.

La pollution par le plastique constitue un sérieux problème. «Il faut s’y attaquer, a plaidé M. Huard. Il y a 150 millions de tonnes de déchets de plastique dans les océans. D’ici 2050, on estime qu’il y aura plus de plastique que de poissons. Il y a urgence d’agir. C’est à la portée de tous. On invite la communauté à le faire.»

Chaque année, a fait remarquer le président de l’ARQC Bois-Francs, les Québécois consomment un milliard de sacs de plastique à usage unique. «Cela représente 120 sacs par personne et 30 sacs par seconde. Pas moins de 85% de ces sacs se retrouvent à l’enfouissement. Des sacs qui nécessitent de 100 à 400, voire 1000 ans à se décomposer. Leurs molécules toxiques se retrouvent dans le sol et l’eau, finissent par se retrouver dans nos assiettes et avoir un impact sur la santé», a fait valoir M. Huard.

Un grand problème aussi avec ces sacs vient du fait qu’ils ne sont pas tous identifiés. «La plupart des sacs des commerces ne comportent pas une identification de catégorie, ce qui rend difficiles le tri et la valorisation devient difficile à réaliser», a expliqué Dominique Bédard, responsable sectorielle en environnement et développement durable.

Mais les solutions à ce problème existent, a-t-elle insisté, à commencer par une utilisation moindre des sacs de plastique et opter pour les sacs réutilisables. «Nos municipalités devraient aussi se concerter et abolir les sacs à usage unique, comme l’ont fait déjà certaines municipalités. Les commerçants, de leur côté, devraient cesser de donner leurs sacs et les vendre pour ensuite réinvestir les profits dans des causes environnementales», a fait valoir Mme Bédard tout en soutenant aussi que le gouvernement provincial devrait légiférer sur la composition des sacs et exiger l’identification des catégories.

«Le mieux serait d’obliger les entreprises productrices de sacs à s’impliquer dans le recyclage et à produire aussi des sacs réutilisables de plus petits formats», a-t-elle souligné, suggérant également que Québec, dans son règlement adopté en 2010, ajoute les sacs de plastique à la liste des produits dangereux que les entreprises doivent s’employer à récupérer et à recycler.

Le 11 novembre

La «Journée sans mon sac de plastique» du 11 novembre prendra la forme d’une cueillette de données dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable.

Entre 16 h et 18 h, une soixantaine de bénévoles s’installeront dans une trentaine de commerces (épiceries, pharmacies, dépanneurs, quincailleries, commerces de vêtements et chaussures) de quatre villes, Victoriaville, Warwick, Princeville et Plessisville.

Les bénévoles questionneront les personnes à l’entrée des commerces sur l’utilisation des sacs réutilisables afin d’obtenir des statistiques selon le sexe, le groupe d’âge, le type de commerce et la sensibilisation à la thématique.

«Il faudra quelques mois pour compiler les données et établir un portrait qui nous servira dans nos représentations auprès des élus municipaux, des commerçants et du gouvernement», a confié Dominique Bédard qui a conclu sur une note philosophique.

«Quelqu’un d’intelligent trouve une solution au problème, comme le recyclage et la valorisation. Mais le sage, lui, évite le problème en réduisant, au départ, l’utilisation des sacs de plastique.»

À propos de l’AREQ

Affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), l’AREQ regroupe, à l’échelle de la province, plus de 58 000 membres,

L’AREQ se compose de 88 secteurs dans 10 régions, dont la région Cœur et Centre-du-Québec qui comprend 8 secteurs :La Tuque, Shawinigan, Louiseville, Cap-de-la-Madeleine, Trois-Rivières, Nicolet, Drummondville et Bois-Francs.

Le secteur Bois-Francs rejoint 1100 membres.