L’achat local favorise notre économie

PUBLIREPORTAGE – Victoriaville compte présentement dix zones commerciales. Que ce soit par l’offre en provenance des magasins de moyennes et de grandes surfaces, ou par la présence de commerces de proximité tels que restaurants, stations d’essence, dépanneurs, pharmacies, se procurer des biens parmi les établissements près de chez soi permet de soutenir le développement économique de son milieu de vie. Conscientiser la population à cet enjeu représente le défi que relève Annie Verreault, coordonnatrice aux commerces et services à la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR (CLD)).

Depuis un an, cette femme énergique occupe ce nouveau poste à la Corporation. Pour elle, la situation géographique de Victoriaville, située à courte distance des grandes villes québécoises, ne représente pas un handicap. «J’en suis la preuve! Je viens de Québec et j’ai déménagé dans la région attirée par la qualité de vie que l’on retrouve ici», dit-elle. Notamment, depuis plusieurs années, Victoriaville a un bilan positif en regard de la migration interrégionale. Elle ajoute : «Nous avons tout ce qu’il faut à proximité de chez soi». Elle note que si on bénéficie de certains avantages de se situer à quelques kilomètres de Sherbrooke, Trois-Rivières, Québec et Montréal, il n’en demeure pas moins que le soutien aux commerces et entreprises de services locaux est tributaire de la volonté citoyenne.»

Une analyse détaillée de la situation locale

Dès son arrivée à la CDEVR (CLD), Annie Verreault s’engage dans une étude afin d’établir le portrait du milieu. Appuyée par l’achat d’un logiciel de gestion d’armature commerciale, elle entreprend un recensement des entreprises victoriavilloises. Ainsi, au cours de l’année 2016, on répertorie 1400 établissements sur le territoire de la ville. Les propriétaires et dirigeants de chacun d’entre eux sont  rencontrés par l’équipe de la CDEVR (CLD). Des échanges fructueux ont permis d’amener de l’eau au moulin. Des informations obtenues permettent aujourd’hui de mieux cibler les interventions futures, soit pour soutenir les commerces actuels ou en attirer de nouveau afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs.

Lors de cette tournée, certains propriétaires ont fait part de leur intention d’agrandir leur établissement alors que d’autres, se préparant à la retraite de la vie active, ont exprimé leur souhait de vendre leur commerce respectif. Ces informations permettent de bonifier le portrait local. Cette base de données sera par la suite analysée avec les données du dernier recensement canadien. En tenant compte des dépenses effectuées par les consommateurs dans chacun des secteurs d’activité, la CDEVR (CLD) disposera d’une meilleure évaluation de l’offre victoriavilloise en la comparant aux habitudes d’achats des citoyens.

Ce nouvel outil de référence est devenu indispensable pour Annie Verreault. «Quand des promoteurs viennent nous rencontrer, nous utilisons cette analyse afin de mieux définir le potentiel local qui tient compte à la fois de l’offre et la demande.» La CDEVR (CLD) a également un rôle de voir à la prospection de futurs établissements. Ainsi, dans le cadre de son travail, elle approche des propriétaires d’établissements établis à l’extérieur de la région pour les inviter à venir s’installer à Victoriaville. Parfois, cela inclut la recherche d’un local approprié, tout en proposant le secteur commercial qui serait le plus approprié pour eux. La Corporation offre également un volet d’accompagnement avec la présence d’un analyste financier et un service des communications. Les différentes collaborations s’expriment à différentes étapes que doivent vivre les investisseurs comme le démarrage, un projet d’agrandissement, la consolidation de l’entreprise, la recherche de financement, etc.

Des conséquences à l’achat extérieur

À sa demande, une étude a été réalisée par la firme Léger-Léger il y a quelques mois. Cette démarche a permis de mesurer l’ampleur des achats effectués à l’extérieur de la région par les Victoriavillois. Certaines données sont réconfortantes alors que d’autres ont surpris. Si 98,9% des dépenses en alimentation surviennent localement, il en va autrement pour d’autres biens que l’on se procure. Par exemple, Annie Verreault indique que les gens vont souvent à l’extérieur pour l’achat de vêtements et de plus en plus pour se procurer des électroménagers. Les conséquences sont importantes. Un séjour à l’extérieur implique une empreinte écologique due aux déplacements, des repas pris dans des restaurants et parfois la participation à des activités culturelles. Globalement, des dépenses qui profitent à une économie située à l’extérieur de son milieu de vie. Annuellement, cela représente des millions de dollars transférés auprès de d’autres commerçants.

«Si ces sommes étaient investies localement, de grands effets positifs surviendraient. Des commerces pourraient investir afin d’offrir plus de produits et des emplois seraient créés. Bref, une richesse collective bonifiée!», de mentionner Annie Verreault. Pour elle, il n’y a pas d’expansion possible ou d‘amélioration si on ne part pas de la base. «Ce qui fait vivre un commerce, ce n’est pas le propriétaire, mais bien le client.»

Accentuer la visibilité des commerçants locaux

Au cours des prochaines années, Annie Verreault souhaite travailler à mettre en valeur les hommes et les femmes qui détiennent des établissements commerciaux à Victoriaville. Elle estime que notre communauté détient un avantage de taille : les gens se connaissent. Faire ressortir cette force, se mobiliser et conscientiser les consommateurs à l’importance de l’achat local, voilà comment soutenir notre développement économique à ses yeux.

Avec conviction, elle transmet un message qui vise à sensibiliser la population : «Arrêtons-nous et réfléchissons un instant. Quelles sont nos habitudes de consommation? Comment, individuellement, pouvons-nous contribuer à la richesse collective en devenant des consommateurs sensibles à notre économie?» Elle se dit confiante que les résultats viendront quand nos comportements vont évoluer et se modifier. Ce qui engendrera un marché local fort et attirant à la fois pour les visiteurs de l’extérieur, mais également pour les investisseurs et établissements commerciaux actuellement absents chez nous.

L’achat en ligne en hausse vertigineuse

Au cours de la dernière année, les Québécois ont dépensé 6,6 milliards de dollars via le commerce électronique, soit un peu moins de 10% de leurs achats. La tendance laisse entrevoir une hausse constante de ce type d’achat. Les consommateurs les plus actifs via l’électronique sont des hommes âgés de 19 à 45 ans particulièrement pour l’achat de vêtements. Des chiffres qui n’inquiètent pas Mme Verreault qui rappelle que plusieurs commerces de Victoriaville offrent actuellement ce service sur leur propre site Web.

Créer une communauté dynamique et forte

Annie Verreault trouve sa motivation dans la capacité des gens d’ici à collaborer et à créer des liens solides. Elle se dit ravie de faire partie de l’équipe de la CDEVR (CLD) puisqu’on y retrouve une synergie qui propulse le développement économique vers des sommets inégalés. Si autrefois la Corporation se concentrait exclusivement sur les industries et entreprises manufacturières de la région, aujourd’hui avec l’équipe en place, elle contribue également aux secteurs du tourisme, du commerce et des services professionnels. Cette professionnelle prévoit que d’ici quelques années les citoyens de Victoriaville et sa région se seront approprié leur territoire avec des zones commerciales à la fois distinctes et complémentaires. Viendra alors une plus grande fidélité à l’égard des commerces locaux.