Lac Nicolet : l’étiquette, c’est moins «malin» que le règlement
ENVIRONNEMENT. L’assemblée générale annuelle de l’Association des résidants du lac Nicolet de dimanche (24 juillet) n’a finalement pas été l’occasion de présenter les résultats au questionnaire qu’elle fait circuler depuis quelques semaines sur la perception des riverains quant à la qualité de l’eau et à l’impact de leurs pratiques. «Nous avons reçu 108 réponses, ce qui constitue une bonne moyenne», indique le vice-président de l’Association, Denis Perreault.
Il parle d’une «bonne moyenne» puisque les rives du lac sont peuplées de 160 maisons et chalets.
Comme l’Association avait donné jusqu’au 14 juillet pour répondre, ses administrateurs n’ont pas eu le temps de compiler, surtout d’analyser tous les résultats.
Le vice-président mentionne qu’il faut, par exemple, analyser les réponses sur la circulation nautique en regard du nombre d’utilisateurs de véhicules motorisés afin d’éviter les distorsions dans l’interprétation des résultats.
Ce travail d’analyse, l’Association devrait le faire dans les semaines à venir.
Une «étiquette» du lac
Sur la délicate question de la circulation des véhicules motorisés sur le lac, dont la juridiction repose entre les mains du gouvernement fédéral, M. Perreault persiste à dire que sans revendiquer le rapatriement de ces pouvoirs entre des mains locales, il y aurait moyen de se doter d’un code de conduite. «L’idée n’est pas d’en arriver à imposer un règlement», répète-t-il.
Il ajoute que la Municipalité ne veut pas s’ingérer dans ce champ où dans de trop nombreux cas ailleurs, des municipalités ont été déboutées.
Il estime que depuis la réunion d’information sur la circulation nautique de juin, la distribution d’un code d’éthique, la proposition d’une carte de circulation et la circulation… des informations, il sent qu’il y a eu des changements dans les pratiques de navigation sur le lac.
«On sent une incidence sur la circulation. Les informations ont fait parler et ont eu un effet de sensibilisation. Le code d’éthique que chaque riverain applique, c’est un peu comme une étiquette du lac que chacun se donne. Et ce n’est pas malin», ajoute le vice-président.
Une assistance décevante
S’il était satisfait du taux de participation au sondage, M. Perreault n’a pas caché qu’il était déçu que 25 personnes seulement se soient présentées à l’assemblée générale annuelle de dimanche.
Il est vrai, reconnaît-il, que les formalités d’une assemblée générale annuelle ne constituent pas des sujets si «intéressants».
Malgré son mince auditoire, le menu de l’Association toujours présidée par Maryse Poirier est plutôt chargé pour les mois à venir.
«Notre grande mission, c’est de se doter d’un plan stratégique d’ici la fin de décembre», annonce le vice-président.
Pour élaborer et surtout mener à bien les orientations de son plan stratégique, l’Association veut se rallier des appuis «solides» et des partenaires comme la Domtar qui possède à peu près tous les terrains composant le bassin versant du lac Nicolet, l’organisme de bassin versant COPERNIC, la Municipalité de Saints-Martyrs-Canadiens.
L’Association a aussi fort à faire dans sa propre cour (elle se trouve en pleine période de recrutement) et de ses communications, le tout reposant sur le bénévolat, fait remarquer Denis Perreault. Il note l’importance d’alimenter régulièrement le site Internet, une plateforme essentielle pour informer et sensibiliser les riverains.