Là où tout tourne autour du cheval

LOISIRS. Installés depuis l’été 2013 au flanc du mont Saint-Michel à Saint-Christophe-d’Arthabaska, Teresa Highfield et Marco Turcotte s’apprêtent à accueillir le public en fin de semaine (15, 16 et 17 juillet). Ils veulent faire connaître leur Ranch Kiméyan, ses installations, ses activités. Surtout sa mission. Parce que, tel un manège, tout tourne autour du cheval. «On ne louerait pas la salle de réception pour un événement qui n’a rien à voir avec le cheval», souligne M. Turcotte.

Installé là où se trouvait le Club de ski Victoria (entre 1938-1982),  le Ranch Kiméyan a commencé à prendre forme à même l’écurie construite par les anciens propriétaires de ce bout de montagne, Marielle Habel et Luc-Marc Gendron.

Depuis, les nouveaux propriétaires ont continué de meubler les lieux, l’agrémentant d’un ring de 100 X 200 pieds pouvant accueillir des compétitions de chevaux, rodéos et gymkhanas.

Le manège permet aussi aux cavaliers, jeunes ou plus vieux, d’apprivoiser leur monture avant de s’aventurer pour des randonnées dans les sentiers. «Ici, on ne fait pas de location de chevaux. On s’assure que le cheval convient bien à son cavalier et que celui-ci se sente en confiance.»

Les sentiers permettraient de s’évader pour une journée entière si on le souhaitait.

L’équithérapie

Marco et Teresa ont recruté l’instructrice en équitation western, Maude Lemay, pour offrir de l’initiation et des cours d’équitation (pour une certification de cavalier de 1 à 4). Psychoéducatrice, la jeune femme assure également le volet équitation thérapeutique auprès d’enfants, de jeunes, même d’adultes.

Bien plus qu’un outil, le cheval est un «miroir» des comportements, explique-t-elle, capable de se centrer sur le moment présent. «Il est un véritable partenaire, dit Mme Lemay, pour induire des changements de comportement. Il crée des opportunités de relation.»

L’équithérapie peut être utile aux enfants présentant un diagnostic (autisme, dyspraxie, TDAH, etc.) ou ayant des besoins particuliers.

En créant une relation avec le cheval, l’enfant peut apprendre à mieux gérer ses comportements, ses émotions, à s’apaiser, à prendre confiance en lui, à s’affirmer, explique-t-elle encore.

Pour les bénéfices de l’équithérapie, le Ranch Kiméyan souhaiterait devenir un des trente centres canadiens destinés aux militaires vivant un stress post-traumatique. Cet espoir, le couple Highfield-Turcotte l’entretient depuis le passage, l’an dernier, de Paul Nichols, un vétéran de la Bosnie ayant traversé le Canada à cheval pour sensibiliser la population aux problèmes de santé physique et mentale des militaires.

«On pourrait s’associer des partenaires et créer un programme d’intervention sur mesure pour les militaires», précise Maude Lemay.

Redonner au suivant

Depuis le début de leur aventure équestre, les propriétaires du Ranch Kiméyan, s’estimant privilégiés dans la vie, veulent «redonner au suivant».

Ils ont également recruté l’ex-travailleur de rue Jean-François Pellerin afin de favoriser l’intégration au travail de jeunes du CFER.

Avec sa vingtaine de chevaux et de poneys, sa fermette (lapins, chèvres, poules, alpagas), ses sentiers, le centre équestre offre un large éventail de travaux à faire.

Le couple souhaiterait que le Ranch puisse aussi devenir un plateau pour des travaux communautaires. L’idée en est lancée.

Un plateau de Team building

Avec leur salle de réception et avec, bientôt un autre bâtiment, le «Fort Ouest» pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes, Teresa et Marco souhaiteraient offrir la possibilité aux entreprises d’y organiser des journées de Team building.

Chacun dans son milieu de travail, lui dans son entreprise Geraco, elle chez Desjardins, est passé par cette expérience où on apprend à connaître les forces et les faiblesses des membres de son équipe.

Et parce que «tout tourne autour du cheval», le programme de Team building s’élaborerait autour de tâches liées à l’équitation.

Toutes clientèles

Le couple ne manque pas d’idées pour animer le Ranch, songeant même à organiser, deux jours par semaine, un service de navette afin de sortir les personnes âgées de leur résidence et leur faire vivre une journée au grand air, à voir des enfants, des cavaliers et des chevaux.

Des camps de jour peuvent aussi s’organiser. Et l’hiver, deux sentiers de luge rappelleront l’ancienne vocation de l’emplacement.

Il reste des autorisations à obtenir de la Commission de protection du territoire agricole afin d’héberger les visiteurs pour la nuit et d’offrir des repas de cabane à sucre durant toute l’année.

Le public est admis gratuitement pour une visite du Ranch en fin de semaine (de 9 à 16 heures les 15, 16 et 17 juillet). Il est situé au 179, chemin Laurier. On peut obtenir plus d’informations en composant le 819-357-6999 ou au www.ranch.kimeyan.com. Le Ranch est aussi à la recherche d’instructeurs certifiés.