La ministre Rouleau rencontre des organismes communautaires

Dans le cadre de sa tournée des régions, la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, s’est arrêtée lundi à Victoriaville, où elle a échangé dans le cadre d’une table ronde avec une quarantaine de représentants d’organismes communautaires des Bois-Francs et de L’Érable.

Après avoir fait le même exercice en matinée du côté de Drummondville, Mme Rouleau a poursuivi sa tournée à Victoriaville. Interrogée sur le résultat de cette table ronde, elle a expliqué que cette tournée lui permettait de véritablement prendre le pouls des différents organismes, de connaître les enjeux et les solutions pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. « Il y a certaines priorités qui ressortent. On voit un peu plus de personnes en situation d’itinérance, des gens qui viennent vers les banques alimentaires et qui n’y venaient pas avant », a-t-elle résumé en ajoutant qu’il s’agissait ainsi de services et besoins de base que certaines personnes avaient de plus en plus de difficulté à combler.

Plus précisément du côté de Victoriaville, outre les deux points précédents, elle a entendu des représentants des divers organismes qu’ils appréciaient être soutenus dans leur travail, mais sont aussi victimes de la pénurie et la rétention de la main-d’œuvre. « Il faut que les emplois et les conditions soient concurrentiels à d’autres secteurs », a-t-elle ajouté en rappelant qu’en ce sens, le gouvernement avait récemment déposé un plan d’action pour le rehaussement du financement à la mission ainsi que des mesures pour valoriser les emplois.

Elle a également remarqué dans la région, la collaboration entre organismes, particulièrement entre ceux de Drummondville et Victoriaville (l’Ensoleilvent a-t-elle pris en exemple). Cet organisme, davantage développé du côté de Drummondville, est venu s’installer à Victoriaville pour offrir ses services. « Je vois là quelque chose de très intéressant », a-t-elle soulevé. 

Elle a aussi tenu à mentionner l’implication de l’ensemble du milieu pour différents enjeux alors que les gens d’affaires et d’autres secteurs viennent s’impliquer pour répondre à des besoins, comme on lui a indiqué. Mme Rouleau, pendant sa visite, a également fait un arrêt au Restaurant Populaire où elle a mangé une soupe. Elle y a rencontré des gens en état de vulnérabilité, venus profiter d’un repas chaud et d’autres qui y venaient pour briser l’isolement. « Ça permet de jaser, socialiser, ce qui est important », mentionne-t-elle.

C’est depuis janvier que cette tournée, qui lui a déjà permis de visiter une dizaine de régions du Québec, est entamée. « Je n’étais pas obligée de faire cette tournée, mais j’y tenais parce que je suis une fille de terrain », a-t-elle précisé.

Cette tournée lui permet d’alimenter sa réflexion pour l’élaboration du plan d’action gouvernemental qu’elle doit mettre en place, tel que prévu par la Loi sur la pauvreté et l’exclusion. « En plus de la consultation publique en ligne à laquelle on invite tout le monde à participer », ajoute-t-elle.

Mme Rouleau a également mentionné son intention d’agir sur la Loi sur l’assistance sociale où, selon ses dires, il y a des choses à améliorer. Sa tournée et la consultation publique se terminent à la fin du mois de juin et d’ici là elle aura ajouté différentes rencontres, dont certaines avec des gens en situation de vulnérabilité et d’autres thématiques lorsque les grands enjeux auront été déterminés. « Je voudrais que le plan d’action soit bien ficelé d’ici la fin de l’année pour qu’il soit inclus au prochain budget. Parallèlement, il y aura la modernisation de la Loi sur l’assistance sociale pour l’automne prochain. Ensuite, on va travailler sur l’action communautaire », annonce-t-elle.