La Goutte Sucrée : la production de sirop d’érable au rendez-vous

Marcel Méthot, qui est originaire d’Inverness et qui habite Plessisville, est propriétaire de l’érablière La Goutte Sucrée de Chesterville depuis 2003. L’entreprise, qui possède 19 500 entailles, produit annuellement quelque 80 000 livres de sirop d’érable.

Pas moins de 95% de sa production est vendue en vrac (sirop d’érable en baril) et 5% au commerce de détail.

«Nous ne connaissons pas encore l’impact que pourra avoir la crise au coronavirus sur notre production en vrac destinée pour le marché de l’exportation comme le Japon, l’Allemagne et les États-Unis via notre vendeur autorisé, mais nous espérons qu’il n’y aura pas trop de baisse», explique le producteur de 63 ans.

Toutefois, pour ce qui est de la vente au détail, la demande pour ses produits (sirop, tire, beurre, sucre granulé, caramel et bonbons) avait déjà chuté de 60%.

D’ailleurs, les personnes qui avaient l’habitude de se rendre acheter des produits d’érable à l’érablière n’y ont plus accès. «Nous ne recevons personne à l’érablière et acceptons seulement les commandes sur appel. Les gens peuvent alors venir chercher leurs produits sur le pas de la porte et laisser leur argent dans une enveloppe. Nous faisons quelques livraisons et là aussi les transactions se réalisent sans contact», de mentionner M. Méthot qui espère que les gens reprendront leurs bonnes habitudes de se procurer des produits d’érable à l’érablière après la crise.

Un peu lent comme saison

Au 31 mars, la mi-saison était atteinte pour l’érablière qui avait produit 40 000 livres de sirop.

«Nous avons commencé à faire bouillir le 26 février dernier. C’est un peu lent comme saison, mais nous prétendons pouvoir poursuivre jusque dans la semaine du 20 avril et réussir à produire nos 80 000 livres», d’ajouter M. Méthot dont l’érablière est située en pente nord-ouest et qui emploie trois personnes.

L’an dernier, La Goutte Sucrée a été honorée par le Festival de l’érable de Plessisville pour avoir remporté le concours du meilleur sirop d’érable.

Marcel Méthot dit être né dans un baril de sirop d’érable alors que son grand-père et son père ont toujours été des acériculteurs.

Celui qui a aussi œuvré plus de 30 ans dans le béton vient de se départir de ses parts dans la compagnie Les Fondations provinciales en novembre dernier ce qui lui donnera encore plus de temps pour s’occuper de sa passion.