La gastro afflige une quarantaine de résidents
VICTORIAVILLE. Pendant un moment, on a cru qu’il s’agissait d’une intoxication alimentaire. On en est finalement venu à la conclusion qu’il s’agissait d’une épidémie de gastroentérite. Une quarantaine de résidents de la Seigneurie Le Victorin en ont été affligés au cours des derniers jours.
C’est le nombre de personnes qui étaient encore en isolement dans leur chambre à la fin de la journée de mardi.
Directrice des soins infirmiers, Véronique St-Pierre estime que ce nombre constitue le pic de l’épidémie et qu’on n’a pas à mettre toute la résidence en quarantaine.
Elle explique que c’est la première fois que la résidence pour personnes âgées est aux prises avec une épidémie d’une telle ampleur.
En douze heures, suivant le souper de samedi, une vingtaine de personnes étaient affligées par des diarrhées et vomissements.
On aurait repéré le foyer d’infection, le «bar à salades». Il aurait été fréquenté par tous les premiers malades. L’infirmière explique que la propagation de la maladie a dû se faire par le biais des ustensiles dont les gens se servent à ce comptoir. «Une personne infectée a dû utiliser un ustensile qu’ensuite plusieurs autres ont manipulé.»
Par mesure de précaution et pour endiguer la propagation de la gastro, on a fermé le buffet, interrompu les activités de groupe, isolé les gens malades dans leur chambre. «On leur sert leurs repas dans les chambres trois fois par jour et avec de la vaisselle en plastique. Rien ne doit en sortir.»
Et, c’est gantés et masqués que les préposées et les visiteurs sont invités à se rendre au chevet de leurs proches malades. «On demande aux visiteurs de se présenter à la réception où on leur fournit gants et masques», précise encore Véronique St-Pierre.
Comme la période d’incubation de la gastro est de 24 à 72 heures, l’infirmière estime que l’épidémie aurait atteint son apogée. L’isolement est levé lorsque le malade ne présente plus les symptômes (diarrhée et vomissement) depuis 24 heures.
Une seule résidente a été hospitalisée lors de cet épisode de gastroentérite. Mme St-Pierre précise toutefois que la dame avait d’autres problèmes de santé.
Rare établissement épargné par la grippe, souligne la directrice des soins infirmiers, c’est la gastro qui a fait rage Place de l’Espérance, déplore-t-elle.