La Fondation du Cégep mise sur Alain Lapointe

La Fondation du Cégep de Victoriaville entreprend la plus grande campagne de financement de son histoire pour recueillir 2,8 millions de dollars afin de soutenir le vaste projet d’agrandissement et d’embellissement du Pavillon d’activités physiques (PAP). Ce projet, estime-t-on, dépassera les 15 M $.

Et pour mener à bien la campagne, la Fondation a recruté une figure connue dans le milieu, Alain Lapointe, comme directeur de campagne, lui qui a été associé pendant près d’une vingtaine d’années avec le Cégep de Victo comme étudiant, entraîneur, entraîneur-chef et directeur des sports.

« C’est le premier nom qui est ressorti lors de nos réflexions en raison de toutes ses implications, sa connaissance du milieu, sa connaissance de Victo, des gens, et pour le volet sportif.  Sans compter toutes ses réalisations, ici, et à Sherbrooke », explique la directrice générale de la Fondation du Cégep, Krystell Perreault.

À 63 ans, Alain Lapointe vient de retraiter de l’Université de Sherbrooke où il a œuvré au cours des 20 dernières années.

Sa retraite, il l’avait annoncée depuis deux ans, question d’établir un plan de relève. « Je voulais faire autre chose, parce que j’ai accompli ce que je devais faire. Et j’en suis très fier », confie-t-il.

Mais l’annonce de sa retraite a fait en sorte qu’il a reçu différentes propositions. Il a cependant retenu celle de Victo, la plus significative pour lui. « De bâtir un lieu où je me suis bâti moi-même comme individu. Tout de suite, assure-t-il, c’était clair dans ma tête. Si je dois donner un coup de main et collaborer, ce sera à cette œuvre. Comme étudiant et comme jeune adulte, j’ai eu ici des mentors. Je pense à Yvon Paré, Reginald Sorel et Michel Gervais. Ces personnes m’ont inspiré. »

Le choix d’Alain Lapointe a véritablement fait consensus. « C’était vraiment le candidat de choix pour nous. C’est un homme fantastique, un homme de cœur qui croit à la mission du Cégep et aux sports. On est super content de l’avoir avec nous. C’est un coup fumant qu’on a réalisé qu’il accepte de travailler avec nous », commente le directeur général du Cégep, Denis Deschamps.

De son côté, le président de la Fondation, Nicolas Robillard-Poiré souligne le leadership d’Alain Lapointe.  « Il a cette capacité de rassembler les gens. Alors pour rassembler la communauté, les étudiants, les gens autour d’un projet, on a besoin d’un leadership fort. Et avec lui, c’est la meilleure image qu’on ne pouvait avoir », exprime-t-il.

Le capitaine sait cependant qu’il ne peut rien faire seul. Comme lorsqu’il était entraîneur. « Je me vois encore comme coach Lapointe. On va former une équipe et il va y avoir des gens, tous des premiers trios, mentionne-t-il, en riant. On va interpeller tout le monde à différents niveaux. C’est pour la communauté qu’on fait ça, c’est pour les prochaines générations. »

Coach Lapointe et son équipe sauront faire valoir l’importance pour un milieu de pouvoir compter sur des infrastructures de qualité. « Un médecin spécialiste, par exemple, avant de choisir de s’établir, s’informera notamment de la vie culturelle et sportive. C’est important d’avoir des infrastructures et un Cégep fort, une ville et une région forte. Selon moi, il sera bien difficile de refuser d’embarquer dans le projet », estime-t-il.

« Pour un étudiant aussi, quant vient le temps de choisir un programme, les infrastructures, les activités, le milieu de vie, de quoi a l’air le campus, tout penche dans la balance », renchérit Denis Deschamps.

Dans les prochaines semaines, on connaîtra la composition du cabinet de campagne. « On est en train d’établir qui va épauler notre directeur de campagne pour mener cette belle campagne. On a déjà commencé à réfléchir à notre plan d’action pour l’automne et pour l’année. Des annonces viendront dans les prochaines semaines et les prochains mois au sujet de nos partenaires », précise le directeur général du Cégep. « Restez à l’affût », lance-t-il.

La campagne de financement s’échelonnera sur trois ans. Et c’est au début 2026 que pourront être fréquentés ces nouveaux lieux complètement revampés.

Le projet

Comme on dit, le PAP du Cégep a besoin d’amour. Le pavillon a 46 ans et il nécessite une cure de jeunesse. « En juin 2022, on a reçu une première subvention de cinq millions $ pour nous permettre de penser sérieusement à l’amélioration de nos infrastructures sportives », indique Denis Deschamps.

Les travaux se mettront en branle au printemps. « Il s’agit d’un projet de très grande envergure, à peu près de la même ampleur que l’INAB (Institut national d’agriculture biologique). Assurément, ce sera un projet de plus de 15 M $ », souligne le directeur général du Cégep.

Bien plus qu’un projet de réfection, le PAP sera agrandi et embelli. On doublera la superficie de la salle de conditionnement physique qui sera revampée du tout au tout. S’ajouteront aussi deux salles multifonctionnelles inexistantes actuellement.  

Le plancher du gymnase sera refait, tout comme les estrades. On rafraîchira au grand complet les vestiaires et le bloc sanitaire.

Tout ce qui relève du volet sportif, comme les vestiaires des Vulkins et les bureaux des entraîneurs seront ramenés et centralisés au centre sportif.

« On se dote aussi d’aires de vie supplémentaires, des mètres carrés de plus pour accueillir les gens, des lieux avec des tables et des fauteuils pour que le personnel et les étudiants puissent s’asseoir et en profiter », expose Denis Deschamps, précisant aussi que tout le deuxième étage sera revu également.

De plus, des blocs sanitaires donnant vers l’extérieur s’ajouteront pour en permettre l’accès aux visiteurs qui assistent aux matchs de football des Vulkins au Stade Yvon-Paré ou aux diverses activités tenues, comme les tournois et parties de soccer.

De plus, contrairement aux installations actuelles, le nouveau PAP favorisera l’accessibilité universelle. « Présentement, les personnes en situation de handicap ne peuvent accéder au deuxième étage. Il leur est aussi difficile d’accéder à la salle d’éducation physique », reconnaît Denis Deschamps.

Il faut savoir aussi que, si Victoriaville obtient les Jeux du Québec à l’hiver 2026, le Cégep est le lieu ciblé pour les parasports.

Autre élément, on réaménagera aussi l’extérieur du PAP, les espaces entre le pavillon, la bibliothèque et le Stade Yvon-Paré. « On veut verdir et réaménager pour que tout soit végétalisé. Nous souhaitons avoir vraiment un milieu de vie super intéressant tant pour le personnel, les étudiants et la communauté qui le fréquente. C’est vraiment un gros projet, c’est un centre sportif pour les 25 prochaines années », affirme le DG.

« Le Cégep deviendra l’endroit de prédilection pour faire du sport à Victoriaville. Et le sport constitue une belle porte d’entrée. Beaucoup de gens arrivent à Victo par le sport. C’est un élément attractif », fait valoir Nicolas Robillard-Poiré.

Alain Lapointe lui donne raison. Il l’a constaté lui-même au cours de toutes ces années passées à Sherbrooke. « Quand les gens me parlaient de Victo, ils me parlaient de toutes les infrastructures sportives qu’on retrouve dans un même quadrilatère. Ça devient une carte de visite, c’est exceptionnel! »

Les intervenants parlent avec grand enthousiasme de ce qui s’en vient. « On veut que ce soit beau, au goût du jour, que ça réponde aux besoins des élèves, de la communauté, de la ville et de la région. On veut créer un effet wow avec notre centre sportif pour que les gens aient encore plus le goût d’y venir », conclut Denis Deschamps.

Lancement d’une nouvelle bière

Une toute première activité se pointe dans le cadre de la campagne de financement.

Il s’agit du lancement de La Mauve. « Une bière légère, que nous voulions passe-partout, et qui a été conçue par la microbrasserie L’Hermite aux couleurs des Vulkins », souligne Krystell Perreault.

Le lancement se fera samedi (9 septembre) dès 19 h 30 lors du match inaugural de football des Vulkins qui accueilleront Drummondville au Stade Yvon-Paré.

La Mauve sera disponible à l’Hermite, bien sûr, mais aussi au Cactus, de même que chez Bières et Saveurs.