La FCCQ et la CCIBFE demandent d’appliquer un filtre « Régions et PME » au prochain budget

La Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable appuie la démarche de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), qui publie aujourd’hui ses recommandations à l’intention du ministre des Finances du Québec, Éric Girard, en vue de l’élaboration du budget 2024-2025.

Le mémoire prébudgétaire de la FCCQ adressé au gouvernement du Québec, peut être consulté via le site Internet de la CCIBFE dans la section NOUVELLES ou via l’infolettre si vous êtes membres de la CCIBFE. 

Parmi ses priorités pour 2024-2025, le gouvernement devrait prioriser l’allégement du fardeau fiscal des PME, la stimulation de l’investissement des entreprises et du repreneuriat, puis l’accroissement des efforts en matière de développement territorial et d’accès aux régions québécoises. 

« Les prévisions économiques pour 2024, voire les années subséquentes, annoncent des défis importants pour nos PME et pour nos régions. Nous devons serrer les rangs et leur offrir le soutien nécessaire, en appliquant un « filtre régions » à nos politiques publiques », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. 

Alléger le fardeau fiscal des PME pour les aider à traverser la tempête 

La FCCQ rappelle que l’inflation a été plus forte au Québec qu’ailleurs au Canada en 2023, et les pénuries de main-d’œuvre y sont plus marquées. Pour le milieu d’affaires québécois, le gouvernement devrait atténuer les impacts négatifs de la conjoncture actuelle par des mesures d’allégement fiscal. Le rehaussement du plafond des affaires de la Déduction pour petites entreprises de 500 000 $ à 1 M $, puis l’instauration d’une exonération de cotisation des employeurs au Fond des services de santé pour la première tranche de 1 M $ en masse salariale des PME, pourraient constituer des mesures hautement bénéfiques pour les entreprises.

Soutenir l’investissement des entreprises et le repreneuriat

La FCCQ et la CCIBFE plaident en faveur d’un déploiement plus rapide des 500 M $ sur cinq ans en capital de risque prévus dans la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation (SQRI2). De manière à encourager la régionalisation des investissements, une part de ces fonds pourrait également être dédiée spécifiquement à la capitalisation de fonds privés établis à l’extérieur de la grande région de Montréal. 

« Un soutien additionnel devra être aussi offert à nos repreneurs. La relève entrepreneuriale et le transfert d’entreprises sont des défis structurels dont l’importance croît d’année en année, et qui revêtent une importance particulière pour nos régions. Les besoins financiers pour y faire face sont conséquents et le gouvernement peut et doit en faire plus », a insisté Charles Milliard. 

L’accès aux régions demeure un frein au développement du Québec

La capacité d’investir des entreprises régionales dépend de la prévisibilité de leur accès à l’énergie et aux infrastructures. Le financement public de nouvelles lignes de transport d’électricité gagnerait ainsi à être renforcé, puis le Programme d’aide au développement du transport collectif, bonifié. Élargir le Programme d’accès aérien aux régions (PAAR) à toutes les liaisons régionales serait également porteur.

« Pour l’économie de nos régions, l’accès à la main-d’œuvre et la capacité de la loger sont des défis majeurs. En 2024, le gouvernement devrait mieux arrimer l’immigration économique aux besoins et aux capacités d’intégration régionaux. Il faudrait aussi stimuler la mobilité interrégionale de la main-d’œuvre, en éliminant les barrières normatives qui la limitent, puis l’offre régionale de logements locatifs et en copropriété, en réduisant le nombre d’autorisations et les délais nécessaires pour construire », a poursuivi M. Milliard.  

« Merci de prendre connaissance de ce mémoire budgétaire qui est affiché sur notre site Internet dans la section NOUVELLES et qui a été envoyé à tous nos membres par infolettre également et de nous faire part de vos commentaires soit directement à moi ou auprès de notre directrice générale, Stéphanie Allard.  Vos suggestions et commentaires sont importants », a conclu Patrick Laroche, président de la CCIBFE.