La Cité de l’innovation circulaire et durable entame une étape importante de son développement

En présence de plusieurs invités, notamment des maires et des élus, la Cité de l’innovation circulaire et durable a annoncé la nomination de Denis Desrochers à titre de président du conseil d’administration et d’Israël Poulin au poste de directeur général.

Le maire de Victoriaville et président de Destination Entreprise, Antoine Tardif, n’a pas manqué de rappeler que le développement durable dans la région ne date pas d’hier. « Depuis plus de 40 ans, on innove de différentes façons », a-t-il signalé, rappelant notamment l’instauration en 1984 de la première collecte des matières recyclables à Victoriaville.

« Le développement durable nous interpelle tous, nous touche directement. Et aujourd’hui, nous souhaitons que la Cité joue un rôle important auprès de nos entreprises en les accompagnant dans des façons de faire plus circulaires et plus durables à une époque où on doit plus que jamais faire preuve d’innovation et d’audace pour affronter les enjeux », a-t-il exprimé, avant de présenter le président du CA, Denis Desrochers, « un gestionnaire chevronné, un homme engagé dans notre communauté, qui réussit tout ce qu’il entreprend et qui a à cœur le développement durable ».

Pour Denis Desrochers, la Cité de l’innovation circulaire et durable deviendra un outil essentiel à la concrétisation d’un rêve de toute une région, de toute une communauté : celui de lancer une façon de faire des affaires tout à fait différente.

« Nous avons l’ambition à la Cité que ce soit un moyen de réaliser un modèle d’affaires d’avenir. Ce modèle, nous en sommes très conscients, va considérer une réalité sociale, mais sera aussi sensible aux enjeux de la planète et de notre environnement. Il s’agit de créer un modèle économique prospère et viable pour nos générations actuelles et futures », a-t-il indiqué, promettant que l’équipe allait tout mettre en œuvre « pour que les entreprises d’ici et d’ailleurs, pour que les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain réussissent cette quête, celle de la prospérité économique d’un nouveau modèle d’affaires de développement durable ».

Le directeur général de la Cité

La Cité de l’innovation circulaire et durable a jeté son dévolu sur un Drummondvillois d’origine pour occuper le poste de directeur général. « C’est un entrepreneur visionnaire, un expert en développement durable qui a fondé et développé plusieurs entreprises en plus d’œuvrer comme consultant en développement durable, a fait savoir Denis Desrochers. Son expertise en leadership, en économie circulaire et en gestion de projet fait de lui un catalyseur du changement et un profil idéal pour se retrouver à la tête de la Cité. Il incarne une vision ambitieuse pour transformer notre territoire en modèle d’économie circulaire et de collaboration. »

Le directeur général s’est dit fier et enthousiaste de se retrouver à la tête de la Cité. « C’est une organisation représentant une vision ambitieuse pour notre avenir collectif et qui entame maintenant une nouvelle étape de son développement », a-t-il dit, tout en précisant la mission de l’organisation. « Mutualiser nos forces pour innover, valoriser et bâtir ensemble un avenir où le développement économique et le respect de l’environnement vont de pair. C’est ensemble qu’on va réaliser de grandes choses », a-t-il soutenu.

Le directeur général de la Cité de l’innovation circulaire et durable a parlé de croissance, mais tout ce qui grandit, a-t-il dit, n’est pas toujours bénéfique. « La croissance devrait-elle toujours résonner comme étant toujours plus et toujours plus haut? Imaginez un monde, en fait, où la croissance ne se mesure pas seulement avec des chiffres,  mais aussi en qualité de vie, en bien-être, en durabilité », a-t-il souligné, tout en observant que la société actuelle agit comme si la croissance à tout prix était une fin en soi peu importe les conséquences.

Pour Israël Poulin, il est temps de redéfinir ce que croître signifie. Et des bonnes nouvelles, il y en a, assure-t-il. « Des solutions existent pour croître autrement. La transition vers un modèle circulaire représente une opportunité immense. C’est une chance de bâtir un monde où la croissance régénère au lieu de détruire, où les ressources sont partagées équitablement et où l’avenir devient une promesse et non une dette à rembourser », a-t-il plaidé.

Une prospérité durable, selon lui, passe par un changement de paradigme. « Il faut passer d’une culture de quantité à tout prix à une culture de qualité à tout prix. L’accent ne doit pas être mis sur la croissance à tout prix, qu’elle soit bénéfique ou non, mais bien sur ce ce qui doit être bénéfique à tout prix qu’il y ait une croissance ou non. »

Le directeur général a expliqué que la transition vers une économie circulaire et durable nécessite du temps, des outils, de même qu’un espace pour réfléchir et repenser les pratiques d’affaires. « Notre rôle, c’est être capable de s’unir, de joindre et de centraliser nos ressources. Il est important de créer un environnement favorable aux innovations en développant un marché prêt à accueillir le changement, a-t-il soutenu. On aspire à faire de la Cité un modèle de collaboration qui dépasse les frontières de notre région, inspirant d’autres communautés à adopter des approches similaires. »

La région a tout pour réussir, estime-t-il, puisqu’on y retrouve un ingrédient qui n’est pas présent partout : la volonté. « On retrouve dans la région une volonté de collaborer et travailler ensemble. Cette volonté va nous permettre d’accompagner les entreprises de façon efficace dans cette transformation. La vision, la persévérance et la croyance en l’innovation ont toujours payé. Aujourd’hui, nous devons relever un défi encore plus grand : réinventer notre industrie et notre économie pour faire face aux enjeux du 21e siècle. On va accompagner les entreprises pour tester des concepts, valoriser les matières et transformer les idées en solutions concrètes, transformer les défis en opportunités », a-t-il fait valoir.

Des projets concrets

La Cité de l’innovation circulaire et durable travaille déjà sur plusieurs projets avec différents partenaires dans différents secteurs, comme la construction, la gestion des matières résiduelles, le traitement des  eaux usées, le mobilier de bureau et l’agroalimentaire.

« La Cité collabore présentement activement avec Inovem et Connect Bois dans une démarche d’économie circulaire qui vise à explorer des pistes de valorisation pour réaliser une étude de faisabilité afin d’implanter une filière régionale de valorisation des résidus de placage par l’intermédiaire de PRISE, un organisme de réinsertion professionnelle », a-t-il exposé.

Israël Poulin a fait part aussi de ce travail que la Cité effectue avec le soutien financier de la MRC d’Arthabaska pour développer un projet visant à revaloriser 1000 tonnes de plastique agricole générées annuellement dans la région.

Bref, la Cité, a-t-il signalé, vient poser les bases d’une transformation durable pour les entreprises et pour l’économie. « On va rassembler nos forces, nos ressources pour créer une vision commune et claire pour guider les actions de demain. On va réduire les risques liés à l’innovation, à la recherche et développement et à la commercialisation en offrant un soutien concret pour transformer les idées prometteuses en solutions viables. Nous allons créer un environnement favorable où les innovations peuvent s’épanouir. »

Loin d’être une infrastructure, la Cité de l’innovation circulaire et durable constitue plutôt « un mouvement duquel émergera une synergie puissante ».

« Les entreprises de tous les secteurs vont collaborer pour transformer les résidus industriels en ressources précieuses et vont repenser la conception durable. La véritable force de la Cité, a-t-il conclu, c’est sa capacité à rassembler. Ici, chaque projet débute par une question simple, mais essentielle : comment pouvons-nous faire mieux, ensemble? »

Partenaire majeur

La Cité de l’innovation circulaire et durable peut compter sur des partenaires importants, dont Desjardins qui a consenti une aide de 1,25 M $.

Le mouvement, a rappelé le directeur général de la Caisse Desjardins des Bois-Francs, Benoît Bélanger, se montre très engagé dans la transition énergétique et voit dans la Cité un partenaire de qualité. « On a une grande conviction qu’on est entre bonnes mains, que les changements qui seront mis en place, que les développements qui seront réalisés vont nous mener un pas plus loin et feront en sorte que l’argent qu’on investira se traduira par des propositions et des idées nouvelles qui nous aideront dans cette lutte aux changements climatiques », a-t-il confié.