La Cité de l’innovation circulaire et durable en attente de son projet phare
Il chemine ce projet dont on parle depuis un bon moment, ce projet de 50 M $ qui consiste en la construction, à proximité de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de Victoriaville, du Centre d’innovation mutualisé en économie circulaire (CIMEC). Le plan d’affaires a été déposé au gouvernement du Québec, a fait savoir, mercredi soir, le directeur général de la Cité de l’innovation circulaire et durable (CICD), Israël Poulin.
« Il s’agit d’une étape importante. Le plan d’affaires a été déposé et un comité de pertinence en est à l’évaluer. On attend maintenant une réponse des autorités gouvernementales. C’est notre projet phare, c’est une infrastructure majeure. On parle d’un investissement de 50 M $. Pour réussir un tel projet, il faut des partenaires, des gens d’expérience prêts à nous appuyer », a-t-il souligné en présence de nombreux partenaires, d’élus et de représentants du milieu de l’éducation, notamment.
Le Cégep est un partenaire de la première heure. « On est copromoteur, en fait, de ce projet avec la Cité, la Ville de Victoriaville et Destination Entreprise, a indiqué le directeur général Denis Deschamps. Ce sera un projet porteur qui amènera notre centre de recherche Inovem à travailler avec plus de proximité avec le secteur du meuble et de l’ébénisterie, mais également avec d’autres secteurs, dont celui de la construction. Notre grand rêve, c’est d’être un vecteur provincial pour propulser le taux de circularité de nos matières au Québec à un niveau beaucoup plus élevé qu’il ne l’est actuellement. Avec le CIMEC, on veut propulser, développer, continuer à innover pour vraiment amener notre région à être leader en développement durable et en économie circulaire partout au Québec. »
Destination Entreprise, a dit Annie Turcotte, est fière de prendre part à pareil projet. « On ne pouvait mieux demander et supporter, a-t-elle fait valoir. Depuis une vingtaine d’années, je vois les entreprises du territoire s’intéresser et s’engager en économie circulaire. Dans les entreprises, il y a toujours une volonté d’innover et nous sommes très fiers d’appuyer une initiative comme celle-là sur notre territoire, d’avoir un centre pouvant accueillir les projets d’entreprises avec le monde de la recherche et de l’éducation, de pouvoir tout concilier dans un même lieu. »
Campagne de financement
Israël Poulin a profité de l’occasion pour annoncer le lancement d’une campagne pour aider au financement du futur CIMEC. Cette campagne, dont l’objectif est d’amasser cinq millions de dollars dans le secteur privé, se mettra en branle au début de février pour se poursuivre jusqu’en mai.
« On y croit et les entreprises aussi, a fait savoir le DG de la Cité. Déjà près de deux millions $ ont été recueillis. Nous sommes fiers de dire qu’en équipe, on va réussir à amener un projet aussi structurant sur notre territoire. »
Le directeur général a aussi parlé à l’auditoire du plan de membership élaboré par la Cité de l’innovation circulaire et durable. « On veut avoir le plus de membres possible », a-t-il lancé.
Des projets en cours
L’occasion était belle aussi pour Israël Poulin de faire état des différents projets entrepris par son organisation en 2024, comme l’enjeu des plastiques agricoles.
« On en retrouve beaucoup sur notre territoire. Avec des partenaires comme la MRC d’Arthabaska qui, d’ailleurs, nous a offert un financement, on travaille à trouver des solutions et on souhaite implanter une filière pour traiter ces plastiques sur notre territoire », a-t-il confié.
La CICD a aussi revu la démarche D2, formation qui a fait l’objet d’ajouts et de bonifications pour les entreprises désireuses d’y participer.
« L’important, c’est de comprendre que pour une entreprise, faire partie de cette démarche, c’est investir pour le futur. Il y a des changements et il faut être prêt à y faire face », a mentionné Israël Poulin.
Par ailleurs, avec Gaudreau Environnement et Le Support, la Cité, a-t-il fait savoir, cherche des solutions pour améliorer l’écocentre et faire en sorte que la région prenne sa place de leader sur le territoire.
L’organisation a aussi reçu un financement de la MRC d’Arthabaska pour la mise en place d’un projet d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.
La question des résidus de placage intéresse aussi la CICD. « Un projet est présentement en cours avec Connect Bois et Inovem pour trouver des solutions pour ces résidus, une matière à valoriser très importante dans la région », a fait remarquer le DG.
La Cité de l’innovation circulaire et durable s’est attaquée, et continuera à le faire, a promis M. Poulin, aux problèmes des meubles, des mobiliers du bureau qui dorment dans les entrepôts. « Avec Prise et Inovem, nous avons déposé un projet pour mettre en place une entreprise pilote afin de valoriser les mobiliers de bureau. »
À propos de la CICD
Israël Poulin n’a pas manqué de rappeler la vision de la Cité de l’innovation circulaire et durable. « C’est d’être capable de bâtir la plus grande communauté d’innovateurs engagés à trouver des solutions circulaires et durables. On va toujours viser plus haut pour bâtir cette communauté. Votre présence ce soir démontre que la communauté se construit », a-t-il dit aux gens présents.
Pour le président de la Cité, Denis Desrochers, l’organisme est comme « un nouveau bateau en train de se construire derrière des projets magnifiques pour toute notre région ».
Et le président ne craint pas les défis. « On a l’ambition de devenir la Silicon Valley de l’innovation durable. Je vous mets au défi, nous nous sommes mis au défi d’être ce modèle, a-t-il exprimé. Socialement, nous voulons être respectueux. Économiquement nous voulons représenter l’avenir, la nouvelle économie qui se bâtit avec les défis que nous connaissons. Et en économie circulaire et en environnement, nous voulons aussi être responsables et nous devons l’être car tant les défis climatiques que les défis de notre société nous amènent à une réalité où nous devons être des modèles pour montrer la voie à une économie et à une société d’avenir. »
Et cette Cité de l’innovation circulaire et durable peut compter sur d’importants partenaires, comme Desjardins. « Cette collaboration marque pour nous une étape supplémentaire dans l’engagement de Desjardins pour tout ce qui est plus vert et durable, a soutenu le directeur général de la Caisse Desjardins des Bois-Francs, Benoît Bélanger. On partage la vision de la Cité, soit de promouvoir des pratiques innovantes et durables qui protègent non seulement notre environnement, mais qui stimulent aussi la croissance économique et sociale.
Ensemble, nous travaillons à créer des solutions qui auront un impact positif durable sur notre communauté et nos membres. Nous croyons fermement que l’innovation circulaire est une solution pour relever les défis environnementaux actuels. En recyclant et un réduisant nos déchets, nous pouvons non seulement préserver nos ressources naturelles, mais aussi créer de nouvelles opportunités économiques. »